tituaientun itinĂ©raire alternatif intĂ©ressant, bien que plus malaisĂ©. Les voyageurs pouvaient faire Ă©tape dans les monastĂšres, qui en retour bĂ©nĂ©fi-ciaient de leur aumĂŽne. Ces voies constituaient en outre des routes de pĂšlerinage. On sait que Saint-Hilaire constituait le Marcel NEUSCH, assomptionniste, responsable de la formation "Avant tout, vivez unanimes Ă  la maison, ayant une seule Ăąme et un seul cƓur tournĂ©s vers Dieu" St Augustin, RĂšgle "Assomptionnistes, nous sommes des religieux vivant en communautĂ© apostolique..." RĂšgle de vie, §.1 Si la requĂȘte de vie communautaire est une constante aujourd’hui, tant chez les jeunes qui se prĂ©sentent dans les sĂ©minaires que chez ceux qui frappent aux portes des monastĂšres ou des communautĂ©s religieuses, elle est gĂ©nĂ©ralement trĂšs forte chez les candidats Ă  la vie assomptionniste. Les deux textes citĂ©s en exergue, l’un tirĂ© de la RĂšgle de saint Augustin, l’autre du premier paragraphe de notre RĂšgle de vie, soulignent aussi que la vie communautaire est la condition sine qua non d’une vie Ă  l’Assomption. Il n’est donc pas surprenant qu’un jeune qui aspire Ă  la vie religieuse Ă  l’Assomption mise en prioritĂ© sur la communautĂ©, ou dĂ©couvre celle-ci trĂšs vite comme une dimension constitutive de la vie religieuse. Les considĂ©rations qui suivent commenceront par prĂ©senter, Ă  l’état brut, la "requĂȘte de vie communautaire" telle que les jeunes eux-mĂȘmes l’ont exprimĂ©e. Il ne s’agit donc pas des simples impressions d’un "formateur" mais des rĂ©sultats d’un sondage rĂ©alisĂ© auprĂšs des jeunes actuellement engagĂ©s dans la vie religieuse Ă  l’Assomption. Une deuxiĂšme partie portera sur les exigences qu’une telle requĂȘte contient pour les formateurs. Il va de soi que je ne parle ici que de la France, et qu’en ce qui concerne d’autres jeunes en formation, notamment au ZaĂŻre et Ă  Madagascar, des nuances seraient Ă  apporter. > LIBRE EXPRESSION DES JEUNES RELIGIEUX EN FORMATION Avant de donner la parole aux jeunes, il est important d’attirer l’attention, en ce qui concerne l’Assomption, sur trois points 1. Les jeunes en formation en France, depuis le postulat jusqu’à l’ordination, reprĂ©sentent une trentaine ces chiffres traduisent Ă  la fois un net recul par rapport aux annĂ©es fastes, mais aussi une reprise, aprĂšs la pĂ©riode de crise qui a suivi mai 68. 2. Il y a eu, depuis le Concile, une redĂ©couverte du charisme de la vie religieuse, ce qui s’est traduit par une dissociation entre sacerdoce et vie religieuse. Plusieurs de ces jeunes n’envisagent pas le sacerdoce. 3. Pour leur formation, les jeunes sont dispersĂ©s dans les diffĂ©rentes communautĂ©s, sauf pendant le noviciat -, et ils bĂ©nĂ©ficient de la formation d’institutions diverses, surtout universitaires. Voici maintenant les sept questions que je leur ai posĂ©es. I - EN VENANT A 1’ASSOMPTION, LES ATTENTES COMMUNAUTAIRES TENAIENT-ELLES UNE PLACE IMPORTANTE DANS TA DEMARCHE ? "Absolument, c’est-Ă -dire que sans attentes communautaires, je n’aurais jamais rencontrĂ© 1’Assomption, puisque c’est Ă  cause mĂȘme de ce dĂ©sir je vivais dĂ©jĂ  en communautĂ© laĂŻque que je suis arrivĂ© pour vivre la communautĂ©, la priĂšre, l’accueil, la mixitĂ© homme/femme et laĂŻc/religieux..." "Ayant cheminĂ© depuis l’ñge de 15 ans avec des communautĂ©s charismatiques, je suis marquĂ© par ce que l’on appelle le renouveau communautaire. Cela s’est manifestĂ© chez moi par la nĂ©cessitĂ© de ne plus cheminer seul ’On ne devient pas un saint tout seul’ Daniel Ange. L’Assomption, dĂ©couverte Ă  20 ans, rĂ©pondait Ă  mes attentes un lieu de vie avec un certain esprit de famille fait d’ouverture, de sens de l’accueil, de partage des diffĂ©rences. La vie commune m’a fait dĂ©couvrir certains traits nĂ©cessaires pour le bien-vivre-ensemble franchise, cordialitĂ©, initiative. Vivre en commun m’est apparu comme un choix de vie Ă©vangĂ©lique pertinent ’Voyez comme ils s’aiment !’ face Ă  une sociĂ©tĂ© individualiste." Pour beaucoup, la vie communautaire a Ă©tĂ© "le facteur dĂ©terminant". Pourtant, disent certains, la communautĂ© "n’a pas Ă©tĂ© Ă  l’origine de mon choix. Il s’agissait pour moi de faire le point sur ma vie avant un engagement professionnel et d’apprendre Ă  prier. La communautĂ© m’a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e comme un lieu oĂč je pouvais concilier discernement, priĂšre et poursuite de mes Ă©tudes. Je ne savais pas ce qu’était la vie communautaire...". "La communautĂ© est devenue peu Ă  peu un chemin d’évangĂ©lisation personnelle et d’ouverture aux autres, un lieu de vĂ©rification de l’aptitude Ă  vivre avec d’autres il s’agissait pour moi de ’dĂ©passer l’utopie communautaire’ ; elle a Ă©tĂ© un ’chemin d’ouverture et de mission’". II - CES ATTENTES ETAIENT-ELLES PRIORITAIRES OU FAISAIENT-ELLES NOMBRE AVEC D’AUTRES ATTENTES ? Si, pour la plupart, l’attente communautaire Ă©tait prioritaire, elle n’était pas exclusive d’autres attentes. On vient de le voir, pour certains, la communautĂ© est d’abord apparue comme un lieu oĂč l’on cherche ensemble Ă  discerner. "En y rĂ©flĂ©chissant bien, je dois avouer que l’attente de vie communautaire n’a pas Ă©tĂ© prioritaire dans mon dĂ©sir de venir Ă  l’Assomption. Je suis plutĂŽt venu pour faire le point sur ma vie, rĂ©flĂ©chir sur un Ă©ventuel choix de vie, et ce pourquoi pas avec d’autres personnes en recherche." Pour ceux qui ont fait une expĂ©rience assez longue de vie communautaire, des attentes plus prĂ©cises se font jour, telles que l’approfondissement spirituel, l’ouverture, l’accueil, la mission, etc. "L’attente communautaire pourrait se dire en termes de lieu d’Eglise oĂč l’on essaie de vivre quelque chose de l’Evangile. L’important est le ’ensemble’". Voici, pour illustrer ces dimensions, deux tĂ©moignages "La vie communautaire m’apparaĂźt comme le moyen le plus simple d’éviter les illusions pour que ma vie soit centrĂ©e sur le Christ. Elle exige la priĂšre commune et personnelle, le partage des points de vue et des engagements de chacun, un pĂŽle de dĂ©cision aussi. L’accueil est un Ă©lĂ©ment essentiel, un critĂšre d’ecclĂ©sialitĂ©.." "J’ai trouvĂ© Ă  l’Assomption des convictions nĂ©es d’expĂ©riences antĂ©rieures, principalement dans deux directions La recherche de l’unitĂ© ’Dans un monde divisĂ©, la communautĂ© assomptionniste tĂ©moigne que le Christ est vivant au milieu de nous et fait notre unitĂ© pour l’amour de l’évangile". Le souci d’annoncer JĂ©sus-Christ Dire sa foi haut et fort va de pair avec la construction d’un monde plus juste et fraternel, ce qui se traduit par le recours aux moyens modernes de communication et le travail avec les laĂŻcs. III - QUELS SONT POUR TOI LES ELEMENTS CONSTITUTIFS D’UNE COMMUNAUTE ASSOMPTIONNISTE ? CES ELEMENTS SONT-ILS EFFECTIVEMENT VECUS ? "Dans l’Esprit de l’Assomption, il y a le primat de la vie fraternelle. D’une communautĂ© Ă  l’autre, il peut y avoir des diffĂ©rences. Il n’en demeure pas moins que j’ai souvent retrouvĂ© dans diffĂ©rentes communautĂ©s une simplicitĂ© de vie, un grand sens de l’accueil, une ouverture sur le monde, etc." Ces mĂȘmes Ă©lĂ©ments sont soulignĂ©s surtout par les plus anciens qui les ont dĂ©couverts et intĂ©grĂ©s au cours de la formation. Ainsi, l’accent est mis sur unitĂ© de lieu ; priĂšre office, eucharistie, adoration commune, retraites communautaires ; temps d’échange effectif ; esprit franc, ouvert, simplicitĂ©, cordialitĂ©, libertĂ© ; rĂ©fĂ©rence Ă  l’Institut supĂ©rieurs, religieux ; l’ouverture de la communautĂ© par l’accueil celui-ci doit ĂȘtre adaptĂ© au style de chaque communautĂ©, mais "il faut que l’extĂ©rieur perçoive le religieux sur fond communautaire, en sorte que la communautĂ© devient le lieu du tĂ©moignage Ă©vangĂ©lique ; solidaritĂ©s selon les besoins de l’Eglise, de la sociĂ©tĂ©..." "Les vƓux, en radicalisant les points majeurs de la vie religieuse, font d’elle un rappel de ce que tout baptisĂ© est appelĂ© Ă  vivre c’est une sorte de parabole de la communautĂ© chrĂ©tienne. Elle devient ainsi une sorte de mĂ©moire Ă©vangĂ©lique, avec ses bĂ©atitudes... Elle n’existerait pas sans le don de Dieu reçu et acceptĂ©. C’est pourquoi, la vie religieuse est tĂ©moignage en elle-mĂȘme... et aussi sujette Ă  l’hypocrisie quand elle oublie qu’elle se reçoit d’un autre ou pense qu’elle est un chemin d’excellence... pour les meilleurs !" IV - COMMENT CONCILIER LES EXIGENCES DE LA VIE COMMUNAUTAIRE AVEC LES AUTRES ASPECTS DE LA VIE ASSOMPTIONNISTE, TEL QUE LA DIMENSION APOSTOLIQUE ? "Il ne s’agit pas de conciliation, mais d’exigence. Vivre en communautĂ©, c’est vivre en relation avec le monde et l’Eglise. Comme pour le reste, l’apostolat d’un religieux n’est pas individuel, mĂȘme si c’est lui et pas un autre qui fait ceci ou cela... La vie apostolique est davantage la consĂ©quence d’un choix de vie que sa raison d’ĂȘtre si la vie communautaire pĂątit exagĂ©rĂ©ment des contraintes de la vie apostolique, cette vie apostolique a de fortes chances de ne plus ĂȘtre vĂ©ritablement assomptionniste... Je crois que la vie ensemble est difficile et que, sous prĂ©texte d’apostolat, on trouve facilement un moyen d’y Ă©chapper !" "Notre spiritualitĂ© augustinienne nous invite Ă  faire le va et vient entre vie communautaire et mission apostolique. Cela demande une responsabilitĂ© rĂ©elle, une discipline de vie personnelle et communautaire, des structures de dialogue entre jeunes, avec les supĂ©rieurs, des communautĂ©s oĂč se vit rĂ©ellement l’accueil des diffĂ©rences, etc. Ce respect de l’autre dans sa diffĂ©rence est la source de l’amour augustinien..." La plupart des jeunes Ă©tant en pĂ©riode de formation n’a pas rĂ©ellement Ă©prouvĂ© la difficultĂ© Ă  concilier les diffĂ©rents aspects de la vie religieuse. Mais, comme ils vivent dans des communautĂ©s oĂč l’engagement apostolique a souvent le pas sur le "vivre ensemble", ils ne manquent pas d’imaginer des solutions pour parvenir Ă  un tel Ă©quilibre."Le moyen de concilier les exigences communautaires avec les autres aspects est d’équilibrer les religieux dans une communautĂ© selon leur apostolat et leur disponibilitĂ©. Une communautĂ© oĂč tous les religieux exercent un travail professionnel Ă  plein temps devrait ĂȘtre assez nombreuse environ 10 pour qu’on puisse parler de communautĂ© de vie sans que cela fasse ’dortoir’". V - COMMENT ACCORDER LIBERTE PERSONNELLE, RESPONSABILITE ET COMMUNAUTE ? On s’est beaucoup plus senti concernĂ© par cette question que par la prĂ©cĂ©dente, car elle touche Ă  la libertĂ© de chacun. Si l’on reconnaĂźt le bien-fondĂ© des normes, on veut aussi que la libertĂ© de chacun soit pleinement respectĂ©e, sans trop envisager les conflits qui peuvent survenir, "il est nĂ©cessaire qu’on se plie a des normes, des conventions... Mais cela n’exclut pas la libertĂ© personnelle, notre esprit critique et notre jugement. La communautĂ© doit garder sa diversitĂ©, elle n’implique pas la perte de personnalitĂ©..." "Je crois que cet accord est possible, Dieu merci. Cela exige une bonne structuration personnelle. Toutefois, les dangers de dĂ©-responsabilisation existent aussi, notamment durant tout le temps de la formation oĂč nous pouvons ĂȘtre tenus loin des contraintes matĂ©rielles et Ă©conomiques auxquelles les hommes et les femmes de notre temps sont confrontĂ©s." "Le ’communisme’ n’est pas le ’collectivisme’ ! La communautĂ© - et le responsable de communautĂ© a pour tĂąche essentielle d’y veiller - doit permettre Ă  chacun de grandir et d’ĂȘtre respectĂ©... Le fait que les responsables de notre congrĂ©gation aient un mandat limitĂ© permet un roulement bĂ©nĂ©fique De mĂȘme, changer de communautĂ© assez frĂ©quemment favorise les remises en question de certaines habitudes communautaires dĂ©shumanisantes. L’apostolat aide aussi chacun Ă  se situer en homme responsable." "La libertĂ© personnelle me semble un point assez fort Ă  l’Assomption. Je ne crois pas que ce soit une dĂ©mission, un laisser-faire, mais une rĂ©elle confiance des uns et des autres. Une certaine’ sagesse aussi, peut-ĂȘtre, liĂ©e sans doute Ă  notre esprit d’initiative... L’obĂ©issance est encore, je pense, une victoire de la libertĂ© une libertĂ© personnelle plus essentielle face Ă  une libertĂ© personnelle moins essentielle." VI - UNE VIE COMMUNAUTAIRE EST-ELLE COMPATIBLE AVEC L’ACCUEIL ET L’OUVERTURE SUR L’EXTERIEUR ? "L’Eglise a besoin aujourd’hui de lieux de vie oĂč le tĂ©moignage est visible. Ensuite l’ouverture est nĂ©cessaire pour que la communautĂ© ne vĂ©gĂšte pas dans des problĂšmes insignifiants, mesquins, de relations trop humaines. L’Evangile suppose la communication." "Cette question semble en cacher d’autres plus profondes. Je pense en particulier Ă  la peur et au dĂ©sir de tranquillitĂ©... Ne pas vouloir ĂȘtre dĂ©rangĂ© se comprend parfaitement. Ne jamais vouloir accepter de l’ĂȘtre peut traduire une certaine suffisance on ne ressent pas le besoin de l’autre. Il y a sans doute aussi quelque chose de l’ordre de la chasse gardĂ©e, d’un pouvoir Ă  maintenir. Une façon de la vĂ©rifier serait de regarder comment on travaille avec les ’laĂŻcs’" "Le dialogue dans la libertĂ©, Ă  partir d’un enracinement profond en JĂ©sus-Christ, peut aider la communautĂ© Ă  trouver l’équilibre toujours dĂ©licat entre diffĂ©rents binĂŽmes vie commune/vie apostolique ; exigence communautaire/libertĂ© personnelle ; communautĂ©/ouverture sur l’extĂ©rieur ; anciens/ jeunes, etc. Il n’y a pas de communautĂ© idĂ©ale. Des choix s’imposent constamment pour garder le bon cap..." VII - LA DIVERSITE DES GENERATIONS DANS UNE COMMUNAUTE EST-ELLE UN HANDICAP OU UNE CHANCE ? "Il est vrai qu’il est parfois difficile de cohabiter avec des personnes qui ont 30, 40 ou 50 ans de plus... Le conflit des gĂ©nĂ©rations est inĂ©vitable. Mais je n’irai pas parler de handicap. Nous pouvons profiter de ce qu’ils ont Ă  nous rĂ©vĂ©ler sur la vie, sur Dieu, sur la vie religieuse..." "Ce n’est pas un handicap, Ă  condition qu’un minimum d’équilibre soit respectĂ©. AprĂšs, ce n’est qu’une question de personnes. C’est une chance dans une communautĂ© oĂč les jeunes sont en formation et sont responsabilisĂ©s. Rien de plus infantilisant qu’une grande maison de formation oĂč la responsabilitĂ© est dĂ©chargĂ©e sur l’encadrement..." "La diversitĂ© des gĂ©nĂ©rations est d’abord une chance s’il existe un dialogue vrai et confiant. Les aĂźnĂ©s font bĂ©nĂ©ficier les plus jeunes de leur expĂ©rience et de leur fidĂ©litĂ©, et ils leur permettent de se situer dans une histoire. Les plus jeunes peuvent aider les aĂźnĂ©s Ă  se renouveler et Ă  mieux comprendre les changements de mentalitĂ©s qui s’opĂšrent..." "En tant que jeune religieux, je puis affirmer que vivre avec des aĂźnĂ©s reprĂ©sente Ă  la fois une richesse et un risque. Une richesse, car le tĂ©moignage de religieux fidĂšles Ă  leur vocation, heureux de leur choix, est un encouragement et un dĂ©sir de poursuivre mon cheminement. Un risque, car si ces ’aĂźnĂ©s’ sont assez nombreux, la communautĂ© peut avoir certaines rĂ©ticences aux changements. Si les jeunes ne sont pas soutenus, ils peuvent se fondre dans un certain conformisme, au risque de ne pas pouvoir dĂ©ployer leur sensibilitĂ© spirituelle et communautaire..." "La diversitĂ© n’est pas facile Ă  vivre. Il faut s’attendre, s’écouter, se respecter, relativiser sa vĂ©ritĂ©... Est-ce un handicap ? L’autre me gĂȘne toujours quand je le rencontre vraiment. La difficultĂ© avec l’autre gĂȘnĂ©ration, c’est que je ne peux pas maquiller les divergences. Il faut donc se mettre d’accord, et c’est une chance pour la vie ensemble. C’est encore une chance au sens de la tradition les plus ĂągĂ©s nous transmettent ce que nous n’aurions jamais pu comprendre aussi bien autrement. DerriĂšre des façons de vivre diffĂ©rentes, il y a des hommes croyants. Chance encore de se donner mutuellement des raisons de vivre.." > EXIGENCES POUR LES RESPONSABLES DE LA FORMATION Ayant ainsi livrĂ© Ă  l’état brut les rĂ©actions des jeunes, il me semble qu’en tant qu’Institut accueillant des jeunes, nous avons comme tĂąche de veiller Ă  ce que les conditions soient rĂ©unies pour que la transformation soit de qualitĂ©. Partant de mon expĂ©rience, je voudrais souligner les conditions d’une croissance du jeune religieux puisque la formation n’a pas d’autre but que d’aider chacun Ă  devenir pleinement lui-mĂȘme. J’aborderai trois aspects 1 . les attraits de la vie religieuse 2. les dimensions d’une communautĂ© religieuse 3. les chances offertes par la communautĂ© pour la formation. 1 - Les attraits de la vie religieuse Si dans les attraits pour la vie religieuse, la requĂȘte communautaire est prioritaire, il est clair qu’un tel attrait doit faire l’objet d’un discernement. Parmi les critĂšres Ă  prendre en compte, je voudrais attirer l’attention sur trois d’entre eux. Premier critĂšre l’ñge. L’ñge avancĂ© est souvent l’indice de retards affectifs et de dĂ©sĂ©quilibres persistants, difficilement compatibles avec la vie communautaire. DeuxiĂšme critĂšre la capacitĂ© de solitude. L’un des critĂšres les plus surs qui permet de dire si un jeune est apte Ă  la vie commune est sa capacitĂ© de vivre une rĂ©elle solitude. Le besoin excessif de la prĂ©sence d’autrui doit susciter la vigilance. TroisiĂšme critĂšre la capacitĂ© de relation, ce qui ne contredit pas le critĂšre prĂ©cĂ©dent, mais le complĂšte. En ce qui concerne maintenant la vie religieuse, je me bornerai Ă  indiquer les trois attraits qui en sont constitutifs. ATTRAIT MYSTIQUE Une foi vĂ©cue suppose d’entrer en relation personnelle avec le Christ sur lequel on veut miser sa vie. C’est la dimension mystique. Elle se traduit par la priĂšre, la mĂ©ditation, ce que les spirituels du XVIIĂšme siĂšcle appelaient le "commerce" avec Dieu. On peut dire que c’est l’une des forces de nos jeunes ils aiment la priĂšre, du moins la priĂšre communautaire. Ce que je constate, c’est que, en France, ils ont au dĂ©part une religion d’abord "mystique", sinon fusionnelle. Ayant souvent dĂ©couvert la vie chrĂ©tienne aprĂšs le choc d’une conversion, Ă  l’intĂ©rieur de groupes de priĂšre plus ou moins marquĂ©s par le renouveau, la dimension d’intĂ©rioritĂ© est trĂšs forte, prioritaire mĂȘme, au point que les autres dimensions sont parfois inaperçues. Par lĂ  s’explique aussi que plusieurs des jeunes qui Ă©taient en discernement chez nous et mĂȘme dĂ©jĂ  au noviciat aient choisi de s’orienter vers des instituts contemplatifs. ATTRAIT COMMUNAUTAIRE La foi vĂ©cue suppose une dimension communautaire, ce qui ne veut pas dire aussi institutionnelle. Que l’attrait communautaire soit venu en premier dans le sondage rĂ©alisĂ© plus haut s’explique par la question posĂ©e. Il n’est pas indĂ©pendant de l’attrait mystique. Certes, la vie communautaire est attractive pour les jeunes mais, comme je viens de le dire, une vie communautaire oĂč la prioritĂ© est souvent donnĂ©e Ă  l’aspect "communionnel", plus qu’à l’aspect institutionnel, ce qui se traduit par la difficultĂ© d’assumer la dimension conflictuelle et engendre parfois des dĂ©ceptions. S’ils refusent lĂ©gitimement le modĂšle de la cohabitation, ils ont une soif de convivialitĂ©, souvent excessive, qui se corrige avec les annĂ©es. Mais c’est un fait qu’ils sont plus communionnels qu’institutionnels. La formation Ă  la vie religieuse consiste Ă  dĂ©couvrir la rĂ©alitĂ© de la communautĂ© avec ses limites et mĂȘme ses Ă©checs, et donc Ă  en Ă©liminer les aurĂ©oles. ATTRAIT APOSTOLIQUE Une foi vĂ©cue a une dimension apostolique, c’est Ă  dire qu’elle comporte l’exigence d’ouverture, d’accueil de l’autre, bref de tĂ©moignage. Cette dimension fait partie intĂ©grante de toute vie religieuse, indĂ©pendamment d’un appel au sacerdoce. On ne peut pas dire que ce soit l’attrait le plus fort chez le jeune. On a constatĂ© un peu partout la dĂ©saffection pour les institutions de vie apostolique et un attrait pour les formes monastiques, qui valorisent mieux les deux autres dimensions, mystique et communautaire. Entrer Ă  l’Assomption, c’est accepter une certaine forme d’apostolat, que l’on soit prĂȘtre ou non. En entrant Ă  l’Assomption, les jeunes n’ont pas toujours une expĂ©rience d’Eglise, et ils ont besoin de dĂ©couvrir cette dimension au cours de leur formation. En conclusion, on peut retenir 1. que la vie religieuse Ă  l’Assomption doit harmoniser ces trois attraits. Il n’y a pas Ă  brimer l’attrait particulier d’un jeune, mais on ne peut pas accepter quelqu’un pour qui l’un de ces attraits serait inexistant. 2. chacune de ces dimensions doit subir des purifications qui n’a pas Ă©prouvĂ© l’ariditĂ© spirituelle est exposĂ© Ă  bien des illusions ; qui n’a pas affrontĂ© la conflictualitĂ© n’a pas encore dĂ©couvert ce qu’est la communautĂ© ; qui n’a pas rencontrĂ© la dĂ©tresse humaine n’a pas encore la tripe apostolique. Ce sont lĂ  des tests de l’authenticitĂ© de la vie religieuse. C’est pourquoi d’ailleurs 3. la durĂ©e est un Ă©lĂ©ment indispensable de la formation. Ce qui ne se fait pas avec le temps, le temps le dĂ©fait ! 2 - Les dimensions d’une communautĂ© religieuse Les jeunes et moins jeunes qui entrent Ă  l’Assomption en France sont de jeunes adultes, dĂ©jĂ  riches d’une expĂ©rience humaine importante, universitaire ou professionnelle. Le fait d’ĂȘtre en face d’adultes est une chance, mais une chance qui ne doit pas conduire Ă  les idĂ©aliser. Nous avons Ă  entrer dans un processus de formation qui doit intĂ©grer ce passĂ©, souvent blessĂ©, en tous les cas riche d’expĂ©rience. Le rĂ©alisme du regard Ă©vitera le surinvestissement tendance Ă  faire porter au jeune tout le poids de l’avenir ; mais il Ă©vitera aussi la sous-Ă©valuation les traiter comme s’ils n’avaient pas de passĂ©. Etre reconnu tel qu’on est et pour ce qu’on est, est toujours source de joie pour le jeune. L’institut qui a la responsabilitĂ© de la formation trouve dans la communautĂ© le meilleur point d’appui UNE COMMUNAUTE SANS IDEALISATION Il faut d’abord Ă©viter d’idĂ©aliser la communautĂ© qui accueille le jeune, au besoin enlever au jeune sa propre idĂ©alisation en jouant la carte du rĂ©alisme. S’il vient avec l’idĂ©e qu’il a choisi le meilleur institut existant aujourd’hui, il fait certainement fausse route car il est prisonnier d’une idĂ©alisation qu’il risque de payer cher. PrĂ©senter l’institut dans sa rĂ©alitĂ© concrĂšte, avec la diversitĂ© mĂȘme des communautĂ©s qui le composent, c’est mettre le jeune en situation de responsabilitĂ© de son propre avenir. En France surtout, oĂč le vieillissement gagne du terrain, nous avons constamment Ă  faire un effort pour que l’Assomption soit perçue telle qu’elle est, dans ses germes de mort tout comme dans ses germes de vie. Il est Ă  prĂ©senter comme un espace oĂč il est possible de vivre en plĂ©nitude un engagement de vie religieuse, mais qui ne dispense pas des risques de l’avenir. UNE COMMUNAUTE RICHE D’UNE TRADITION En venant dans un Institut, un religieux devient membre d’une communautĂ© de vie, dont aucun aspect ne peut le laisser indiffĂ©rent. Il va se familiariser avec une histoire qu’il devra assumer, dĂ©couvrir une tradition, faire la connaissance des hommes qui l’on faite. Cette tradition dont il hĂ©rite, non pas pour s’y enfermer comme dans une forteresse, mais pour enrichir sa propre capacitĂ© de crĂ©ativitĂ©, doit Ă©largir son horizon. Dans un monde oĂč l’individualisme gagne du terrain, le jeune qui fait le choix de vivre avec d’autres, associe sa vie avec celle d’autres hommes avec lesquels il s’engage Ă  construire un avenir, mais Ă  partir d’un hĂ©ritage qu’il reçoit. Comme le disait le cardinal MARTY, au moment du centenaire de la mort du fondateur, le PĂšre d’ALZON "vous ĂȘtes des hĂ©ritiers, soyez des fondateurs !". UNE COMMUNAUTE OUVERT L’AVENIR Dans la plupart des Instituts, en France, l’avenir paraĂźt parfois bouchĂ©. Il manque entre les jeunes en formation et les formateurs actuels une gĂ©nĂ©ration intermĂ©diaire. A l’Assomption, cette tranche intermĂ©diaire n’est pas totalement inexistante, mais elle est mince et s’il faut tabler sur elle, il ne faut pas lui faire supporter trop tĂŽt la responsabilitĂ© de l’avenir. MĂȘme si l’Institut ne peut pas lui offrir les conditions idĂ©ales de la formation, il est important que, en y entrant, le jeune dĂ©couvre qu’il n’est pas un membre isolĂ©, mais qu’il fait partie d’un corps social dans lequel il a sa place, qui lui offre des possibilitĂ©s rĂ©elles de formation et donc un avenir pour son propre projet de vie Ă  la suite du Christ. Il devra aussi assumer cet Ă©cart entre les gĂ©nĂ©rations, mĂȘme si l’Institut doit veiller Ă  ce que cet Ă©cart joue d’abord en faveur des jeunes. Sans perspective d’avenir, il n’y a pas d’engagement possible. DONT L’HORIZON EST LE MONDE En entrant Ă  l’Assomption, le jeune dĂ©couvre aussi l’internationalitĂ©, qui est une des formes de la catholicitĂ©. Il ne l’éprouve pas seulement quand il voyage et Ă  l’occasion de visites Ă  d’autres communautĂ©s dispersĂ©es Ă  travers le monde. L’internationalitĂ© se vit au prĂ©sent, lĂ  oĂč l’on est, et elle comporte des exigences dĂšs la formation apprentissage des langues Ă©trangĂšres, intĂ©rĂȘt pour les autres cultures, ouverture Ă  d’autres sensibilitĂ©s, rencontre des religieux d’autres provinces, etc. Entrer dans la vie religieuse, ce n’est pas trouver un havre pour son angoisse, mais un port de dĂ©part pour aller vers des frĂšres qui ont en charge l’Evangile sur d’autres chantiers et dans d’autres pays. C’est ĂȘtre disposĂ© Ă  quitter son propre pays, bien Ă©videmment aussi sa premiĂšre communautĂ©. LA COMMUNAUTE, CHEMIN DE SAINTETE La communautĂ© doit enfin proposer un "modĂšle de saintetĂ©". S’il est vrai que l’on peut crĂ©diter les jeunes d’une sensibilitĂ© Ă  la fois spirituelle et communautaire, un tel apport initial est un enrichissement pour toute l’Assomption, et souvent une remise en question d’un style de vie trop confortable. L’apport spĂ©cifique des jeunes est certainement la qualitĂ© de la priĂšre et de la vie fraternelle. Cela ne dispense pas la communautĂ© de proposer un "modĂšle de saintetĂ©", car une sensibilitĂ© spirituelle n’est pas encore une "spiritualitĂ©" qui puisse soutenir une vie. A l’Assomption, nous parlons de "saintetĂ© apostolique" sans que le terme ait d’emblĂ©e un contenu prĂ©cis, mais dont on peut dire qu’elle a un triple accent christocentrique, ecclĂ©sial et humain, autrement dit, la sensibilitĂ© spirituelle, qui est la richesse des jeunes, a besoin d’ĂȘtre triplement dĂ©centrĂ©e. En parlant de rĂ©alisme, il ne s’agit nullement de cĂ©der au pessimisme. Avoir un regard rĂ©aliste, c’est ĂȘtre capable de mesurer les limites de toutes choses, mais aussi de comprendre les chances qui s’offrent. Les mutations que nous sommes en train de vivre sont un signe de vitalitĂ©, donc d’accroissement de la vie. C’est vrai qu’une pĂ©riode de mutation n’est pas facile Ă  vivre. Nous avons Ă  accompagner les jeunes dans leur croissance, celle-ci devant les amener Ă  s’engager en connaissance de cause, ce qui ne veut pas dire Ă  l’abri de tout risque, mais dans le partage d’une communautĂ© de destin qui dĂ©passe leur propre dĂ©sir. 3 - La communautĂ© comme lieu de formation Un institut qui n’est plus en mesure de former les jeunes qu’il accueille manque Ă  sa mission. Le cadre institutionnel, dont la finalitĂ© est d’accompagner le religieux au cours de sa formation, a Ă©voluĂ© de façon assez radicale au cours des vingt derniĂšres annĂ©es. On a mĂȘme parlĂ© d’éclatement. De fait, les grandes institutions de formation, telles que nous les avons connues Ă  l’Assomption alumnats, noviciats, scolasticats n’ont pas rĂ©sistĂ© Ă  l’effondrement des chiffres. Il a donc fallu rĂ©ajuster la formation. Je vais indiquer quelques-unes des possibilitĂ©s qu’offre la communautĂ© pour la formation. LA COMMUNAUTE EDUCATRICE DU DESIR En premier lieu, la communautĂ© est une Ă©ducatrice du dĂ©sir. Elle doit aider le jeune Ă  discerner sa vocation qui n’est pas nĂ©cessairement la vie religieuse, ni Ă  plus forte raison la vie religieuse Ă  l’Assomption. Nous avons lĂ  une possibilitĂ© neuve d’exercer le dĂ©sintĂ©ressement auquel invite le P. d’ALZON. Etant donnĂ©e la diversitĂ© des jeunes, cette formation doit ĂȘtre individualisĂ©e, ce qui implique, outre l’accueil initial sans prĂ©alable - sinon le dĂ©sir du jeune de s’engager dans une recherche de vie chrĂ©tienne -, un accompagnement individualisĂ©. L’individualisation n’est pas Ă  confondre avec une formation qui rĂ©pondrait Ă  son dĂ©sir immĂ©diat. Ce dĂ©sir est lui-mĂȘme Ă  Ă©duquer et Ă  ajuster aux besoins de l’Eglise et de l’Assomption. La communautĂ© est un des lieux oĂč se fait cette Ă©ducation. LA COMMUNAUTE, LIEU DE VERIFICATION En deuxiĂšme lieu, la communautĂ© est un temps de vĂ©rification. Il existe trois maisons CACHAN, LILLE et STRASBOURG qui ont pour vocation d’accueillir des jeunes en recherche et de faire un premier discernement avec eux. Les jeunes qui s’y prĂ©sentent ont dĂ©couvert ces lieux de maniĂšre fortuite, mais souvent par le contact avec l’un ou l’autre religieux qui a su lui faire une proposition concrĂšte de vie communautaire. En tous les cas, ces lieux offrent une structure d’accueil qui essaie de prendre en compte les aspirations communautaires du jeune, et de l’aider Ă  dĂ©couvrir sa propre vocation. Mais toute communautĂ© doit rester un lieu de vĂ©rification du choix de vie que l’on a fait. LA COMMUNAUTE, UN LIEU d’APPRENTISSAGE En troisiĂšme lieu, le noviciat est par excellence "un temps fort d’initiation pratique et thĂ©orique Ă  la vie communautaire", dit la charte de formation qui prĂ©cise "le jeune entre au noviciat, souvent porteur d’une grande aspiration Ă  la vie commune, avec une part de rĂȘve. Le noviciat doit purifier ces attentes et les approfondir au contact de la tradition communautaire de l’Assomption". Un maĂźtre de novices, assistĂ© d’autres religieux, est affectĂ© Ă  plein temps Ă  la formation des novices. Cette autonomie du noviciat est une condition indispensable pour une authentique expĂ©rience de vie religieuse. LA COMMUNAUTE, UN LIEU DE RESPONSABILITE En quatriĂšme lieu, aprĂšs le noviciat, les jeunes sont dispersĂ©s dans les communautĂ©s constituĂ©es de la Province, la rĂšgle Ă©tant de les mettre au moins par deux, l’affectation Ă  ces communautĂ©s se faisant Ă  partir de plusieurs critĂšres sensibilitĂ© du jeune, type de formation recherchĂ©, Ă©quilibre de la communautĂ©, etc. Actuellement, il existe cinq lieux STRASBOURG plusieurs communautĂ©s, TOULOUSE, LILLE, LYON. "Le cadre de la communautĂ© Ă©tant plus souple, dit la Charte, il sera fait appel Ă  l’initiative du jeune qui devra s’imposer une discipline personnelle pour assurer l’équilibre entre la vie fraternelle, la vie de priĂšre, les Ă©tudes et les engagements apostoliques..." LA COMMUNAUTE, UN LIEU DE CONVIVIALITE En cinquiĂšme lieu, la communautĂ© est un lieu de convivialitĂ©. Pour remĂ©dier Ă  la dissĂ©mination des jeunes religieux dans les diverses communautĂ©s de la Province, mais aussi pour assurer une sensibilitĂ© assomptionniste commune, il est apparu trĂšs vite qu’il fallait des espaces de rencontres typiquement assomptionnistes. C’est pourquoi, trois fois dans l’annĂ©e, tous les jeunes en formation se retrouvent, en commun avec les autres familles religieuses de l’Assomption quatre congrĂ©gations fĂ©minines dans un but de convivialitĂ© et de partage sur les diffĂ©rents aspects de la vie Ă  l’Assomption. D’autres rencontres, moins rĂ©guliĂšres, ont lieu, soit Ă  l’initiative des jeunes, soit Ă  l’initiative des formateurs. LA COMMUNAUTE, UN LIEU DE CONFRONTATION En sixiĂšme lieu, la communautĂ© est le lieu oĂč se rĂ©alise la confrontation entre le dĂ©sir du jeune avec le dĂ©sir d’une congrĂ©gation, dont le formateur est le garant. La libertĂ© authentique rĂ©side dans la capacitĂ© du jeune Ă  opĂ©rer l’ajustement de son propre dĂ©sir au dĂ©sir de l’institut. L’avenir qui est Ă  assumer n’est pas seulement le sien propre, mais celui d’un corps social dont il partage la destinĂ©e. Aussi, en parlant de responsabilitĂ©, je ne dis pas que le jeune doit faire son chemin tout seul. Il doit le faire en mesurant sa responsabilitĂ© Ă  la rĂ©alitĂ© de ce qu’il est et de l’institut dans lequel il entre. * * * A l’Assomption, il existe une commission de formation, nommĂ©e par le Provincial, qui fonctionne depuis plusieurs annĂ©es. Un "formateur", dont le mandat est de trois ans, renouvelable, en assure la coordination. Sa charte est la "Ratio institutionis". Elle se rĂ©unit trois fois dans l’annĂ©e pour faire un bilan des frĂšres en formation, et envisager les orientations de chacun. Il revient Ă  la commission de donner son avis au moment des diffĂ©rents engagements, chacun des membres Ă©tant "spĂ©cialisĂ©" dans tel ou tel secteur. La commission intervient tout particuliĂšrement au moment oĂč se dĂ©cident les orientations engageant l’avenir, le cycle des Ă©tudes, le choix de la communautĂ©, l’orientation apostolique, etc. Un tel cadre de formation a l’avantage de la souplesse. La diversitĂ© des lieux permet de rĂ©aliser une meilleure adĂ©quation entre le religieux et la formation souhaitĂ©e pour/par lui. Elle permet aussi des dĂ©placements de religieux d’un lieu Ă  un autre et donc elle offre la possibilitĂ© de faire tester le jeune par d’autres communautĂ©s. Par ailleurs, le fait d’ĂȘtre dans une communautĂ© non spĂ©cifique de formation place le jeune dans un cadre de vie rĂ©el, avec des religieux qui ont d’autres engagements. ComparĂ© Ă  ces avantages, les inconvĂ©nients sont mineurs et peuvent ĂȘtre corrigĂ©s de diffĂ©rentes maniĂšres. Par sa responsabilitĂ©, le formateur est appelĂ© Ă  ĂȘtre le tĂ©moin d’une croissance. Si un jeune ne fait pas cette expĂ©rience d’une croissance, il se sent trĂšs vite Ă  l’étroit et se replie sur lui-mĂȘme. Et c’est lĂ  un signal d’alarme qu’un formateur ne peut pas ne pas entendre. Quand on a ce privilĂšge de pouvoir accompagner des frĂšres dans cette pĂ©riode de croissance, on est constamment Ă©merveillĂ©, d’abord par l’éclosion de leur vocation, ensuite par leur progrĂšs dans la vie religieuse. Les joies qu’un formateur peut Ă©prouver rĂ©sultent toutes de cette expĂ©rience de tĂ©moin privilĂ©giĂ©. PrĂ©cĂ©dent3 456 7 Suivant Aix en ScĂšne. Festival gĂ©nĂ©raliste, Danse - Bal - Cabaret Aix-en-Provence 13090 Du 15/09/2022 au 17/09/2022 De grands noms seront prĂ©sents comme Breakbot et Irfane qui prĂ©parent un set groovy, Mickael Jones grand nom de la chanson française qui a multipliĂ© les collaborations prestigieuses, le roi de la disco Cerrone qui nous rĂ©serve un closing

Chaque paroisse est libre de vous demander des documents pour l’inscription au baptĂȘme. D’ordinaire, votre paroisse vous fournit un formulaire Ă  remplir avec les informations suivantesIl est possible que la paroisse vous demande Ă©galement votre livret de famille chrĂ©tienne si vous en avez un celui qui vous a Ă©tĂ© fourni Ă  l’issue de votre mariage et une enveloppe timbrĂ©e portant votre nom et vos coordonnĂ©es. Celle-ci servira Ă  vous retourner votre livret complĂ©tĂ© chez vous s’il ne vous est pas remis au moment de la signature des registres. Sur le mĂȘme thĂšme

Faireune retraite spirituelle dans le Loiret, au monastĂšre de Bouzy ‍ Selon la tradition de l’accueil bĂ©nĂ©dictin, les religieuses disposent d’un espace rĂ©servĂ© aux hĂŽtes souhaitant venir se ressourcer dans le silence, l’écoute de la Parole de Dieu et la priĂšre, tout en bĂ©nĂ©ficiant de la belle nature environnante. À cet effet, l’hĂŽtellerie offre une douzaine de chambres
Par LONGEAT, JEAN-PIERRE / Éditeur MÉDIASPAUL FRANCE / Pages 80Nous avons parfois le dĂ©sir de faire halte, de reprendre souffle dans un monastĂšre, de vivre en proximitĂ© avec les moines. Mais peut-ĂȘtre ne savons-nous pas comment nous organiser pour faire de ce moment un temps spirituellement fĂ©cond. Que faire de nos journĂ©es au monastĂšre ? Que lire ? Comment mĂ©diter, participer aux offices ? Peut-on rencontrer un moine ? Comment s’occuper Ă  la fois du corps et de l’esprit ? Fort de sa longue pratique monastique, Jean-Pierre Longeat, ancien abbĂ© de l’abbaye saint Martin de LigugĂ©, propose ici des pistes, des balises, des repĂšres pour que ce temps au dĂ©sert » soit un temps de repos et de refondation. Un livre qui donne accĂšs au trĂ©sor de la spiritualitĂ© bĂ©nĂ©dictine. POINTS FORTS- Un livre Ă  mettre dans son sac lorsqu’on part pour quelques jours de retraite dans un Un vĂ©ritable guide de vie » pour nourrir sa priĂšre et son Un ouvrage trĂšs accessible et qui parle concrĂštement » de la vie spirituelle
L’AUTEUR- Musicien, premier prix de Conservatoire, Jean-Pierre Longeat entre Ă  22 ans au monastĂšre de LigugĂ©. Il devient AbbĂ© du monastĂšre poitevin en 1990, charge qu’il quitte en 2013 pour prendre la prĂ©sidence de l’Alliance inter-monastique au service des nouvelles fondations bĂ©nĂ©dictines et cisterciennes dans le monde. Il est aussi prĂ©sident de la CORREF ConfĂ©rence des Religieux et Religieuses de France. Son dernier ouvrage chez MĂ©diaspaul Toi qui a soif de bonheur a rencontrĂ© un vif succĂšs.
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Un extrait du film Croyah / Capture d'Ă©cran L’Alliance intermonastĂšres AIM a demandĂ© Ă  la documentariste CĂ©cile Juan de rĂ©aliser un film qui puisse aider les religieux Ă  anticiper les conflits pouvant survenir dans les communautĂ©s. Ce documentaire, Croyah, raconte la vie de religieuses installĂ©es en GuinĂ©e-Conakry. C’est l’histoire d’une communautĂ© de religieuses comme il en existe des dizaines d’autres. À Kindia, une ville situĂ©e Ă  trois heures de route de la capitale de GuinĂ©e Conakry, les sƓurs bĂ©nĂ©dictines de Maumont ont fondĂ© un petit monastĂšre. Avec ses six religieuses, la communautĂ© Sainte-Croix de FriguiagbĂ© est installĂ©e ici depuis 1996, Ă  l’invitation du cardinal Robert Sarah, alors archevĂȘque de Conakry entre 1979 et 2001. Elles constituent, de fait, le premier monastĂšre du pays. Le film Croyah qui signifie le lieu de la croix », en dialecte soussou, rĂ©alisĂ© par CĂ©cile Juan, constitue une immersion dans la petite communautĂ© guinĂ©enne, sans rien Ă©luder de ses joies ni de ses peines. En trois semaines, la documentariste a rĂ©ussi Ă  capter la vie quotidienne, entrecoupĂ©e de tĂ©moignages trĂšs personnels des religieuses. > A lire aussi. Au Burkina Faso, l’Église forme religieux et laĂŻcs Ă  la politique On y retrouve sƓur Alphonsine, qui rĂȘvait, enfant, de devenir religieuse pour chanter », mais aussi sƓur Marie-BĂ©nĂ©dicte. Les deux jeunes femmes, GuinĂ©ennes, ont rejoint cette communautĂ© dont les autres soeurs viennent d’Europe. Certaines scĂšnes Ă©voquent la lenteur de la vie monastique, non sans rappeler des passages du Grand Silence, un film sur les moines de la Grande Chartreuse sorti en 2005. D’autres donnent Ă  voir les tensions inhĂ©rentes Ă  toute communautĂ©, fruit des clivages entre plus jeunes et plus ĂągĂ©es, mais aussi entre Africaines et EuropĂ©ennes. En tĂ©moigne l’une des scĂšnes du film, au cours d’un chapitre, durant lequel le dialogue entre les religieuses semble bloquĂ©. Croyah – CĂ©cile Juan Il n’est prĂ©vu, Ă  ce stade, que le film soit diffusĂ© en salles ni Ă  la tĂ©lĂ©vision, mais il sera distribuĂ© dans les monastĂšres. Il s’agit d’un outil de rĂ©flexion qui sera distribuĂ© en interne comme support de discussion », explique le P. Jean-Pierre Longeat, prĂ©sident de l’Alliance intermonastĂšres AIM, dont le rĂŽle est de favoriser l’implantation monastique en pays de mission, et qui fĂ©dĂšre 450 communautĂ©s rĂ©parties Ă  travers le monde. C’est cette structure qui a commandĂ© le film Ă  la documentariste. Ajustement Ce film est destinĂ© Ă  aider les communautĂ©s Ă  rĂ©flĂ©chir sur la difficultĂ© de vivre ensemble », poursuit-il, particuliĂšrement lorsque des conflits entre gĂ©nĂ©rations ou entre religieux issus de cultures diffĂ©rentes se font jour. Le religieux n’élude pas les difficultĂ©s qui peuvent survenir dans ces communautĂ©s naissantes. On a voulu Ă©viter un film qui consisterait Ă  dire que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes, estime le P. Longeat. Le plus important est de montrer que lorsque l’on construit un Ă©difice, les pierres mettent du temps Ă  s’ajuster. Et quelquefois, cela peut grincer. »
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TĂ©lĂ©charger l'article TĂ©lĂ©charger l'article Un moine est une personne qui se retire de la sociĂ©tĂ© pour se concentrer sur le service religieux. Plusieurs religions majeures ont une tradition monastique, les plus importantes Ă©tant le christianisme et le bouddhisme. Pour devenir moine, il faut Ă©tudier, faire preuve de dĂ©votion et consacrer des annĂ©es et des annĂ©es Ă  sa formation et Ă  sa transition. La vie monastique est une existence simple, consacrĂ©e Ă  la servitude, qui demande de la dĂ©votion afin de parvenir Ă  vivre une vie de cĂ©libat et Ă  se dĂ©tacher des biens matĂ©riels. 1Consacrez-vous Ă  la religion. Être moine, c'est vivre en dĂ©votion spirituelle, physique et philosophique Ă  la religion. Commencez votre chemin vers la vie de moine en prenant, dĂšs aujourd'hui, un engagement profond pour votre cheminement spirituel. Commencez Ă  Ă©tudier chaque jour et Ă  prier plusieurs fois au cours de la journĂ©e. Faites tout votre possible pour que votre foi se reflĂšte dans chaque aspect de votre vie [1] . 2 Renseignez-vous sur les diffĂ©rents ordres monastiques. Si la routine de base d'un moine est gĂ©nĂ©ralement plus ou moins la mĂȘme d'un ordre Ă  l'autre, il existe tout de mĂȘme des diffĂ©rences importantes Ă  prendre en compte. Dans les ordres contemplatifs, les moines passent la plupart de leur temps entre les murs du monastĂšre, Ă  prier. En revanche, dans les ordres actifs, les moines vivent pour servir les autres. Dans certains ordres actifs, les moines peuvent ĂȘtre assignĂ©s Ă  travailler loin du monastĂšre. Dans les ordres communautaires, les moines passent leur temps entre eux. Ils travaillent, prient et mangent ensemble. Dans les ordres Ă©rĂ©mitiques, il est dĂ©conseillĂ© aux moines d'interagir entre eux, et ceux-ci passent la plus grande partie de leur journĂ©e dans leur cellule. Les ordres monastiques sont gĂ©nĂ©ralement initiĂ©s par des figures religieuses importantes, qui se sont consacrĂ©es Ă  maintenir les traditions et Ă  travailler sur les causes Ă©tablies par les fondateurs. 3Engagez-vous Ă  rester cĂ©libataire. Quels que soient la religion et l'ordre, presque toutes les communautĂ©s monastiques imposent le cĂ©libat Ă  leurs membres. Pour vous rapprocher de la vie de moine, faites, en vous-mĂȘme, vƓu de cĂ©libat. Cela vous permettra de dĂ©terminer si devenir moine est un objectif rĂ©aliste et envisageable pour vous. Avoir su rester cĂ©libataire montrera Ă©galement la profondeur de votre dĂ©votion lorsque vous approcherez un monastĂšre que vous aimeriez rejoindre [2] . 4Entrainez-vous Ă  vivre en communautĂ©. Au sein de la plupart des ordres monastiques, les moines vivent en une communautĂ© trĂšs Ă©troite. Ils partagent leurs repas, leur logement et dans certains cas, ils partagent mĂȘme entre eux toutes leurs possessions matĂ©rielles. Pour faire l'essai de ce mode de vie, trouvez un type de logement qui vous oblige Ă  vivre en communautĂ©. Recherchez des logements communautaires dans votre secteur et voyez si des chambres sont libres [3] . 5DĂ©faites-vous de vos possessions matĂ©rielles. En plus de vivre en communion avec les autres, les moines des diffĂ©rents ordres religieux renoncent Ă  la possession de biens matĂ©riels. Dans certains cas, les moines donnent tout ce qu'ils possĂšdent Ă  l'Église. Pour vous faire une idĂ©e de ce type de vie et vous rapprocher de la condition de moine, faites don de certaines de vos possessions et vivez une vie plus simple [4] . PublicitĂ© 1 Visitez un monastĂšre. Si vous envisagez de devenir moine, la premiĂšre Ă©tape sera de visiter un monastĂšre. Dans la plupart des cas, les monastĂšres sont ouverts Ă  la visite aux fidĂšles potentiels. Certains vous permettront mĂȘme de rester sur place plusieurs jours de suite. Lors de ces visites, vous apprendrez en quoi consiste la vie quotidienne du monastĂšre, ainsi que ce qui est attendu des moines [5] . Certains monastĂšres proposent des chambres d'hĂŽtes aux personnes extĂ©rieures qui sont prĂȘtes Ă  respecter certaines rĂšgles, comme respecter un couvre-feu et des pĂ©riodes de silence. Vous pourriez envisager une retraite monastique, au cours de laquelle vous prendrez part aux activitĂ©s quotidiennes du monastĂšre. 2 Devenez novice. AprĂšs avoir visitĂ© un monastĂšre et dĂ©cidĂ© que vous souhaitiez vous consacrer Ă  cette vie, vous pourrez faire part de votre dĂ©sir de devenir novice et intĂ©grer le monastĂšre. Cette pratique sera la premiĂšre Ă©tape pour devenir un moine chrĂ©tien. En tant que novice, vous vous verrez enseigner tous les aspects de la vie monastique. En mĂȘme temps, les moines vous observeront dans le but de dĂ©terminer si votre personnalitĂ© leur semble adaptĂ©e Ă  la vie de moine [6] . Selon l'ordre, vous pourriez devoir passer plusieurs niveaux en tant que novice. Ce processus peut prendre jusqu'Ă  un an, encore une fois en fonction de l'ordre choisi. 3Devenez un postulant. AprĂšs avoir terminĂ© votre pĂ©riode en tant que novice, il pourrait vous ĂȘtre demandĂ© de devenir postulant. À cette Ă©tape, vous pourriez vous voir attribuer davantage de responsabilitĂ©s au sein du monastĂšre. ParallĂšlement, les attentes Ă  votre Ă©gard seront plus hautes. Lors de cette Ă©tape, vous vivrez une expĂ©rience plus profonde, qui vous permettra de dĂ©terminer si cette vocation est pour vous, ainsi que de prouver votre sĂ©rieux aux autres moines [7] . 4Faites des vƓux temporaires. En tant que postulant, vous devrez faire des vƓux temporaires et vous engager Ă  respecter les croyances et le mode de vie du monastĂšre, pour la durĂ©e que vous y demeurerez. Ces vƓux varieront selon l'ordre choisi, mais impliqueront gĂ©nĂ©ralement de vous consacrer Ă  Dieu, de rester cĂ©libataire et de rejeter les biens matĂ©riels [8] . 5Engagez-vous dĂ©finitivement dans la vie monastique. AprĂšs votre temps de postulant, vous serez enfin invitĂ© Ă  rejoindre le monastĂšre pour de bon. Vous serez ordonnĂ© moine chrĂ©tien et vous ferez vos vƓux perpĂ©tuels [9] . PublicitĂ© 1Apprenez les enseignements bouddhistes. Avant d'approcher un maitre dans l'intention de devenir moine bouddhiste, vous devrez ĂȘtre bien renseignĂ© sur la tradition bouddhiste, avoir lu les enseignements et bien connaitre la pensĂ©e bouddhiste. Commencez votre cheminement en vous consacrant Ă  l'Ă©tude du bouddhisme [10] . 2 Trouvez un maitre. Si vous n'ĂȘtes pas dĂ©jĂ  entourĂ© de bouddhistes pratiquants, cette Ă©tape pourrait vous ĂȘtre difficile. Mais pour pouvoir devenir moine, vous devrez avoir un maitre qui vous donnera la permission d'ĂȘtre ordonnĂ©. Recherchez des temples bouddhistes dans votre secteur ou voyagez dans une rĂ©gion du monde oĂč le bouddhisme est plus prĂ©sent. Gardez le cƓur ouvert et laissez-le vous guider vers le maitre dont vous avez besoin [11] . Vous pourriez essayer d'envoyer une lettre ou un email aux maitres bouddhistes de votre rĂ©gion et entretenir une correspondance avec eux. 3Prenez l'habitude de mĂ©diter. La pratique d'une mĂ©ditation profonde et sĂ©rieuse est un composant essentiel de la tradition monastique bouddhiste. Certains ordres bouddhistes valorisent mĂȘme davantage une pratique avancĂ©e de la mĂ©ditation que la connaissance des enseignements bouddhistes. Pour dĂ©montrer que vous avez votre place dans la communautĂ© des moines, il pourrait ĂȘtre important de pouvoir dĂ©montrer votre capacitĂ© Ă  pratiquer la mĂ©ditation. 4Passez du temps dans un monastĂšre. AprĂšs avoir suffisamment Ă©tudiĂ© et avoir trouvĂ© un maitre pour approfondir votre Ă©ducation bouddhiste, vous devrez trouver un monastĂšre oĂč sĂ©journer. Si votre profil correspond, vous serez invitĂ© Ă  faire vos vƓux laĂŻques » ou les vƓux de la dĂ©votion et de l'intention bouddhiste, faits par une personne laĂŻque. En passant du temps dans un monastĂšre bouddhiste, vous pourrez vous assurer que cette vie est bien pour vous [12] . 5Faites vos vƓux perpĂ©tuels. AprĂšs avoir passĂ© du temps au sein de la communautĂ© monastique, vous pourriez ĂȘtre invitĂ© Ă  y demeurer. Il vous sera demandĂ© de faire les vƓux qu'un moine bouddhiste fait pour le restant de sa vie et vous serez ordonnĂ© en tant que tel. Vous devrez vous engager Ă  vivre une vie de cĂ©libat et Ă  renoncer aux biens matĂ©riels [13] . 6Restez pour 5 ans. Lorsqu'une personne est ordonnĂ©e moine bouddhiste, elle reste traditionnellement dans le monastĂšre pour une pĂ©riode de 5 ans. Devenir moine bouddhiste implique de rejoindre une communautĂ© religieuse la Sangha. Cette communautĂ© consacre son temps Ă  l'Ă©tude et Ă  la pratique des enseignements de Bouddha et les partage avec les autres. En tant que moine bouddhiste, vous renforcerez vos liens avec la Sangha au cours de 5 annĂ©es ou plus que vous passerez avec le groupe [14] . PublicitĂ© Conseils Les religions ayant une tradition monastique incluent le christianisme catholique, orthodoxe et protestant, le bouddhisme Theravada, Mahayana et Vajrayana, l'hindouisme Brahman, Shaivite et Vaishnavite, le jaĂŻnisme et le taoĂŻsme. D'autres religions, comme l'islam et le judaĂŻsme, n'ont pas de tradition monastique Ă  proprement parler, bien que certains adeptes choisissent de suivre des traditions monastiques par nature. PublicitĂ© À propos de ce wikiHow Cette page a Ă©tĂ© consultĂ©e 29 444 fois. Cet article vous a-t-il Ă©tĂ© utile ?
Commentfaire pour entrer dans un couvent ? De nos jours, il vous suffit d'avoir entre 18 et 40 ans. Dans certains cas, des femmes plus ĂągĂ©es peuvent aussi ĂȘtre admises, tout dĂ©pend de quel ordre vous voulez intĂ©grer. En gĂ©nĂ©ral, les communautĂ©s religieuses prĂ©fĂšrent avoir des membres qui soient allĂ©s Ă  l'universitĂ©, ne serait-ce qu'un peu. Comment vivre en monastĂšre ? L Tous les hĂŽtes qui arrivent au monastĂšre seront reçus comme le Christ. » RĂšgle de Saint BenoĂźt 53,1 La communautĂ© est heureuse d’accueillir toutes les personnes dĂ©sireuses de vivre un temps de ressourcement spirituel dans un cadre monastique de priĂšre et de silence. Une retraite monastique un temps de ressourcement Un temps de retraite spirituelle dans le cadre d’une hĂŽtellerie monastique peut ĂȘtre un temps pour se renouveler dans toutes les dimensions de la vie humaine physique, moral et spirituel. Notre hĂŽtellerie monastique est un cadre propice pour vivre un temps au dĂ©sert », un temps de retrait par rapport Ă  un quotidien souvent bien chargé  pour se reposer, marcher, lire
 pour se retrouver avec soi-mĂȘme sous le regard de Dieu. C’est aussi un temps pour prier seul dans le silence, prier la liturgie des Heures avec la communautĂ©, mĂ©diter la Parole de Dieu, rencontrer le Christ, renouveler une relation vivante et personnelle avec Lui, qui, le premier, nous habite et nous dĂ©sire au plus profond de nous-mĂȘmes. Un dĂ©sir la paix du cƓur Lorsque JĂ©sus vient nous apporter une paix que le monde ne peut nous donner.» Quelle est cette paix ? [
] La paix qu’apporte le Christ n’est ni une chose, ni une pratique, ni une technique c’est Dieu Lui-mĂȘme, en nous. C’est l’Esprit Saint. » THOMAS MERTON, La paix monastique, Éditions Albin Michel, Paris, 1961, p. 24 Les retraitants peuvent bĂ©nĂ©ficier de la bibliothĂšque et du jardin de l’hĂŽtellerie. Il est possible aussi d’aller marcher jusqu’au bois de l’Huisserie ou sur le chemin du halage le long de la Mayenne. Ceux qui le dĂ©sirent peuvent s’adresser Ă  la sƓur hĂŽteliĂšre pour une rencontre personnelle ou le PĂšre AumĂŽnier pour vivre le sacrement de la RĂ©conciliation. Les retraitants organisent par ailleurs eux-mĂȘmes leur journĂ©e. La vie liturgique de la communautĂ©, l’Eucharistie quotidienne et les repas partagĂ©s en silence avec les retraitants, rythment le sĂ©jour de chacun. A l’Écoute du silence
 Une retraite dans une hĂŽtellerie monastique donne d’expĂ©rimenter le silence et la solitude.
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Ils sont blancs, bruns, gris, parfois bleus et possĂšdent de multiples variantes. La diversitĂ© des habits religieux n'aide pas toujours Ă  identifier les ordres auxquels ils font rĂ©fĂ©rences. Alors Ă  quoi ressemble un bĂ©nĂ©dictin, un franciscain ou un dominicain ? Aleteia vous donne la rĂ©ponse en de fois avez-vous croisĂ© des religieux dans la rue en vous demandant Ă  quel ordre ils appartenaient ? Entre la robe brune, blanche ou grise, les ceintures de cuir ou de cordes, les capuchons pointus ou ronds
 il est parfois difficile d’identifier clairement quel moine vient de croiser votre aussi Les moines ne servent Ă  rien mais ils servent Dieu »Si chacun des grands ordres religieux, comme les bĂ©nĂ©dictins, cisterciens, franciscains ou encore dominicains, ont une identitĂ© vestimentaire trĂšs caractĂ©ristique, ils peuvent, dans certains cas, rencontrer des variantes. Des changements qui s’expliquent par leur implantation gĂ©ographique mais aussi les diffĂ©rentes dĂ©votions que chaque communautĂ© a dĂ©veloppĂ© au fil de l’Histoire. Si l’habit n’est pas figĂ© et que de nombreuses communautĂ©s, notamment nouvelles, adaptent aujourd’hui les formes et les couleurs, la symbolique du vĂȘtement monastique reste la mĂȘme pour tous. Il marque le renoncement que le religieux pose par rapport au monde et le choix d’une vie de dĂ©couvrir l’habit des principaux ordres monastiques, cliquez sur le diaporama
Retraiteau Carmel. Pour ceux qui souhaitent faire une retraite ou qui. un petit accueil permet d’entrer dans le silence et l’écoute de la Parole de Dieu. Un oratoire y est amĂ©nagĂ©. Il est Ă©galement possible de profiter d’une petite bibliothĂšque et du Jardin du silence. Cliquer ici pour nous contacter pour un temps de retraite.
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UnmonastĂšre est une institution dans laquelle des moines, des moniales ou des religieux vivent en communautĂ©, Ă  l’écart du monde ou non, sous l’autoritĂ© d’une rĂšgle spĂ©cifique, pour prier et travailler.La rĂšgle monastique la plus cĂ©lĂšbre est la rĂšgle de saint BenoĂźt. Pour cette raison, les membres du clergĂ© qui vivent dans ces communautĂ©s sont qualifiĂ©s de « rĂ©guliers ». Chers fans de CodyCross Mots CroisĂ©s bienvenue sur notre site Vous trouverez la rĂ©ponse Ă  la question Faire entrer un religieux dans un monastĂšre . Cliquez sur le niveau requis dans la liste de cette page et nous n’ouvrirons ici que les rĂ©ponses correctes Ă  CodyCross Faune et Flore. TĂ©lĂ©chargez ce jeu sur votre smartphone et faites exploser votre cerveau. Cette page de rĂ©ponses vous aidera Ă  passer le niveau nĂ©cessaire rapidement Ă  tout moment. Ci-dessous vous trouvez la rĂ©ponse pour Faire entrer un religieux dans un monastĂšre Faire entrer un religieux dans un monastĂšre Solution CLOÎTRER Les autres questions que vous pouvez trouver ici CodyCross Faune et Flore Groupe 175 Grille 2 Solution et RĂ©ponse. CodycrossFaire entrer un religieux dans un monastĂšre Voici toutes les solution Faire entrer un religieux dans un monastĂšre. CodyCross est un jeu addictif dĂ©veloppĂ© par Fanatee. Êtes-vous Ă  la recherche d'un plaisir sans fin dans cette application de cerveau logique passionnante? Chaque monde a plus de 20 groupes avec 5 puzzles chacun.
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88lignes · Il existe 83 abbayes et monastĂšres actifs en France : 41 abbayes et monastĂšres d’hommes 36 de femmes et 6 mixtes, rĂ©partis dans toute la France mĂ©tropolitaine. Temps de Lecture EstimĂ©: 3 mins. Liste des abbayes monastĂšres et couvents en France . Vue d’ensemble. Carte des abbayes et des communautĂ©s monastiques

Faire halte dans un monastĂšre
 Vos monastĂšres doivent ĂȘtre des puits oĂč puiser l’eau vive du Christ, qui seule peut Ă©tancher la soif des hommes
 » St Jean-Paul II Trouver un monastĂšre Vous avez plusieurs possibilitĂ©s pour trouver un monastĂšre. En cliquant directement sur les points de la carte, les points rouges reprĂ©sentent plusieurs monastĂšres gĂ©ographiquement proches. Á chaque clic la carte zoome jusqu’au moment oĂč vous apercevez des points de couleurs. Les points de couleurs correspondent aux monastĂšres par Ordre voir la lĂ©gende. Le survol de ces points de couleurs affiche une image associĂ©e au point et un rĂ©sumĂ© du monastĂšre en bas de la carte. En cliquant sur l’image ou sur le bouton dĂ©tail » de la partie droite du rĂ©sumĂ© vous ĂȘtes dirigĂ© vers la page informative du monastĂšre. RECHERCHE PAR LIEU ET DISTANCE Indiquer une ville importante proche du lieu choisi. En option vous pouvez faire varier le rayon de recherche de 10 Ă  100 km en dĂ©plaçant le curseur 10 Ă  100 vers la droite. Cliquer sur “chercher” – entre deux recherches “reset” – Pour fermer la fenĂȘtre de recherche cliquer sur l’icĂŽne “loupe”. FILTRER PAR ORDRE MONASTIQUE Faite dĂ©filer les 14 Ordres en utilisant le curseur placĂ© Ă  droite des Ordres. Cliquer sur un Ordre, les monastĂšres correspondants s’afficheront alors sur la carte et dans le rectangle en bas de la carte. Pour afficher le dĂ©tail d’un monastĂšre vous pouvez soit sur la carte cliquer sur une icĂŽne de monastĂšre soit en bas de la carte cliquer sur le bouton dĂ©tail » d’un monastĂšre. LĂ©gendes Les points rouges avec un chiffre au centre symbolisent plusieurs monastĂšres gĂ©ogra-phiquement proches. Les points de couleurs symbolisent un monastĂšre unique. À chaque Ordre est associĂ© une couleur. 4 monastĂšres Annonciades BĂ©nĂ©dictines CarmĂ©lites Cisterciennes Clarisses Dominicaines Moniales Chartreuses Moniales de BethlĂ©em Passionistes RĂ©demptoristines Religieuses du CƓur de JĂ©sus Sacramentines Sainte-Famille de Bordeaux Visitandines

Nepouvez pas entrer dans un couvent, ou monastÚre sans devenir religieuse ou faire de voeux. Si l'épouse de Dutroux l'a demandé , je ne vois pas pourquoi, vous ne le pourriez pas? Oui, il existe une forme mitigée : les oblats réguliers d'un Ordre (ne pas confondre avec les oblats séculiers qui restent dans le monde). _____
À la question de savoir si je crois en Dieu, je ne saurais rĂ©pondre. » Cette incertitude n’a pourtant pas empĂȘchĂ© Anne, 44 ans, d’effectuer un sĂ©jour dans un couvent de dominicains sur la mĂ©ditation dans l’esprit du zen ». Croyants ou pas, ils sont, comme la quadragĂ©naire, de plus en plus nombreux Ă  se laisser tenter par une retraite de quelques jours au sein d’une communautĂ© religieuse. Nous constatons une plus forte demande de la part des laĂŻcs », relĂšve Magalie Teillet, chargĂ©e d’élaborer le programme des retraites Ă  l’abbaye de Saint-Jacut1 CĂŽtes-d’Armor. Le succĂšs des films tels Des hommes et des Dieux ou, dans une moindre mesure, Le Grand Silence documentaire de 2005 sur les moines de la Grande Chartreuse, ndlr ont certes pu participer Ă  cet engouement, tout comme la popularitĂ© du pape François ou des communautĂ©s qui se sont mises au numĂ©rique, crĂ©ant leurs sites web. Mais ils ne suffisent pas Ă  l’expliquer. » Alors, dans un pays oĂč la pratique religieuse s’effrite, comment comprendre ce retour en grĂące ? Pour frĂšre Guillaume, frĂšre hĂŽtelier du monastĂšre bĂ©nĂ©dictin Notre-Dame-de-la-Sainte-EspĂ©rance2 au Mesnil-Saint-Loup Aube, il convient de rappeler que si la foi est sociologiquement en recul, le spirituel demeure toujours trĂšs prĂ©sent dans notre sociĂ©tĂ©. » À l’abbaye de Saint-Jacut, les ateliers de sculpture ou de yoga permettent de retrouver une dimension spirituelle. Un temps de discernement De fait, croyants ou non, nous avons tous besoin de transcendance, d’ĂȘtre en contact avec quelque chose de plus grand que nous
 pour mieux nous retrouver. À Saint-Jacut comme Ă  Notre-Dame-de-la-Sainte-EspĂ©rance, en plus des habituĂ©s », on croise de plus en plus de gens lessivĂ©s, non pas en burn-out, mais qui ont besoin de se reposer », note frĂšre Guillaume. Et donc de faire le point, hors de l’environnement quotidien oĂč nous sommes constamment rattrapĂ©s par une urgence pro, le tintinnabulement d’un SMS qui vient de tomber ou le petit dernier Ă  emmener au judo. C’est cette impression de se perdre qui a d’ailleurs poussĂ© ClĂ©mence, 42 ans, Ă  franchir, elle aussi, les portes d’un monastĂšre pour une retraite. Professionnellement, je sentais que j’allais dans le mur. J’étais Ă©puisĂ©e, je ne trouvais plus de sens Ă  ce que je faisais. Cela rejaillissait sur mon couple, ma famille. Or, jamais je n’avais pris le temps de me poser 48 heures pour rĂ©flĂ©chir. » Silence, temps avec soi, sobriĂ©tĂ© la retraite offre un temps de discernement pour faire le tri entre l’essentiel et l’accessoire », rĂ©sume frĂšre Guillaume. Yoga, mĂ©ditation ou Ă©tude biblique ? Reste Ă  chacun Ă  s’orienter vers le site qui saura le mieux rĂ©pondre Ă  sa demande. Veut-on un temps de rĂ©flexion au calme ou, au contraire, Ă©changer avec les autres ? Souhaite-t-on participer aux travaux courants — Ă  Notre-Dame-de-la-Sainte-EspĂ©rance, on peut donner un coup de main au jardin ou Ă  la bibliothĂšque —, participer Ă  des groupes de rĂ©flexion ? Pour cela, mieux vaut prĂ©parer son sĂ©jour en amont3, identifier les propositions de retraites mises en place par les diffĂ©rents sites. Pour moi, la prioritĂ©, c’était de prendre du temps pour rĂ©flĂ©chir, raconte ClĂ©mence. Quoique non pratiquante, j’ai participĂ© aux offices. C’était la rĂšgle plus ou moins implicite et cela me semblait normal. Je n’étais pas Ă  l’hĂŽtel ! » À Saint-Jacut, on a intĂ©grĂ© des disciplines comme le yoga, le zen ou la mĂ©ditation qui permettent Ă  des publics qui ne sont pas habituĂ©s Ă  ĂȘtre en silence toute la journĂ©e de mieux rentrer dans le sĂ©jour, explique Magalie Teillet. Et parfois, note-t-elle, le yoga ou la mĂ©ditation permettent Ă  certains de dĂ©couvrir l’étude biblique. » Se rencontrer et rencontrer les autres La retraite, si elle permet de rentrer en soi, de sonder ses aspirations profondes, constitue aussi un lieu propice Ă  la rencontre. Avec Dieu pour certains, mais aussi avec les autres. Ces autres que nous ne croisons pas nĂ©cessairement dans notre vie de tous les jours. Les frĂšres ou les sƓurs installĂ©s dans les lieux bien sĂ»r, mais aussi les autres retraitants. Nous sommes tous en recherche, analyse Magalie Teillet. À table, on peut discuter avec les autres, on ne sait pas qui est qui. Chacun sort de son milieu. Et on se rend compte combien les gens ont besoin d’ĂȘtre Ă©coutĂ©s et de parler en vĂ©ritĂ©. » Anne se rappelle encore d’une conversation Ă©pique avec des octogĂ©naires sur
 la sexualitĂ© des seniors. Son sĂ©jour chez les dominicains lui a fait prendre conscience de son hyperconnexion » et de la nĂ©cessitĂ© des pauses dans la vie. HĂ©lĂšne, elle, n’a pas encore changĂ© de job mais dit je suis en chemin et j’ai su prendre de la distance. » Comme si toutes deux avaient pris le temps de s’extraire du monde pour mieux y replonger. 1 2 3 L’annuaire Ă©laborĂ© par le magazine Croire permet de trouver le site qui correspondra le mieux Ă  sa demande A lire Ă©galement Les Pouilles Ă  la dĂ©couverte de l’Italie du sud Mariage Ă  l’Abbaye de Fontevraud Ă©crivez votre histoire
 Trois lieux de rĂȘve pour yoga et mĂ©ditation PhotoĂ  propos Un groupe de pĂšlerins religieux a visitĂ© le monastĂšre de konevets en russie. Image du masculin, monument, Ă©tĂ© - 235068779. Un Groupe De PĂšlerins Religieux A VisitĂ© Le MonastĂšre De Konevets Image stock - Image du masculin, monument: 235068779 . Photos Stock; Éditorial; Illustrations; VidĂ©os; Audio; Photos Gratuites; Inscrivez-vous GRATUITEMENT ou Se
Vivre ensemble dans un monastĂšre
Pourquoi ? Pour Qui ? Chercher Dieu en toute chose. Telle est la vocation de tout chrĂ©tien ! Pour le moine et la moniale, cette quĂȘte de Dieu se vit dans le silence du cloĂźtre. Ecoute !
 » C’est le premier mot de la RĂšgle de vie de St BenoĂźt. Nous choisissons de faire silence afin d’écouter Dieu parler au coeur,afin de mettre tout notre ĂȘtre dans cette disposition intĂ©rieure. Dans le silence et la solitude du monastĂšre,c’est la vie toute entiĂšre qui est tendue vers la recherche de Dieu En fait, il s’agit davantage de la rencontre de deux dĂ©sirs ;car Dieu cherche l’homme bien plus que l’homme cherche Dieu ! Ainsi, dans la vie monastique,notre recherche de Dieu est caractĂ©risĂ©e par la radicalitĂ© Vivre Ă  Dieu seul et se tenir en sa prĂ©sence, tout quitter pour atteindre la paix. » Hymne pour la fĂȘte de St BenoĂźt Les Offices Le temps monastique est vĂ©cu au rythme des Offices, temps de priĂšre communautaire, qui nous rassemblent Ă  l’église sept fois par jour, depuis les Vigiles de la nuit jusqu’aux Complies du soir. PriĂšre d’Église, l’office est un chant de louange pour les merveilles de Dieu. Louez Dieu pour ses actions Ă©clatantes ! » Ps 150 ƒuvre de Dieu, Ɠuvre pour Dieu Ă©coute et parole
 Un jeu de dialogue s’instaure entre Dieu et sa crĂ©ature. Au cƓur de l’office, la Parole de Dieu nourrit et façonne la communautĂ©. Par sa Parole, Dieu continue de se rĂ©vĂ©ler Ă  chacun. Il s’agit de faire silence pour Ă©couter et entendre et Ă©couter le murmure de l’Esprit Ă  l’ Ɠuvre dans le secret des cƓurs. Par la priĂšre des Psaumes poĂšmes de la Bible, c’est toute l’histoire de la RĂ©vĂ©lation divine que nous chantons. Par eux, nous entrons dans la priĂšre de JĂ©sus Christ, dans son attente, son dĂ©sir, sa foi, sa paix et sa joie
 mais Ă©galement dans ses peines et ses combats
 qui sont aussi les nĂŽtres ! L’office est aussi prise de parole, priĂšre. Faisant Ă©cho Ă  la Parole reçue, notre priĂšre s’élĂšve devant Dieu, dans un chant de louange ou d’action de grĂące, dans le cri d’une supplication, ou dans une intercession pour tous les hommes nos frĂšres. Ainsi, Ă  l’office, c’est la vie de tous les hommes que nous portons avec nous. Car la priĂšre est toujours communion. La Lectio divina se nourrir de la Parole de Dieu Chercher Dieu, c’est aussi se nourrir chaque jour de la Parole de Dieu, la lire, l’écouter rĂ©sonner au cƓur, la mĂ©diter, la ruminer, la goĂ»ter
 afin de trouver Dieu dans la priĂšre et la contemplation c’est la Lectio est la Parole dans laquelle Dieu se donne Ă  connaĂźtre et Ă  reconnaĂźtre. Elle habite le cƓur et le purifie, elle le conduit sur un chemin de conversion, afin de ramener tout l’ĂȘtre Ă  la ressemblance de Celui qui appelle Ă  vivre de son amour. Si la Bible est le livre privilĂ©giĂ© de la Lectio Divina, une place importante est cependant donnĂ©e Ă  la lecture des commentaires laissĂ©s par les PĂšres de l’Église, nos prĂ©dĂ©cesseurs dans la foi. L’Eucharistie Par l’Eucharistie, l’Église fait mĂ©moire du don d’amour de Dieu pour les hommes. Au cƓur de nos journĂ©es, elle est la source et le sommet de notre vie pour la route, elle nous conforme au Christ ressuscitĂ©. Le Chapitre Moniales cisterciennes, nous vivons selon la RĂšgle de Saint BenoĂźt. Chaque jour, nous nous rassemblons au Chapitre pour Ă©couter ensemble une partie de cette RĂšgle. ConformĂ©ment au choix que nous avons fait en entrant au monastĂšre, cette RĂšgle de vie nous prĂ©sente le chemin pour vivre ensemble notre suite du Christ. Le Chapitre est l’espace d’une liturgie communautaire. Nous y Ă©coutons les enseignements de l’abbesse la supĂ©rieure Ă©lue par la communautĂ© donnant des commentaires des textes de la liturgie ou de la RĂšgle. Nous y vivons aussi les grandes Ă©tapes de l’intĂ©gration progressive dans la communautĂ© prise d’habit, profession, et nous y prenons les grandes dĂ©cisions communautaires. Le travail Ora et labora » – Prie et travaille », rĂ©pĂšte la tradition monastique. Afin de favoriser notre quĂȘte de Dieu dans le respect de nos sƓurs, le travail est vĂ©cu dans un climat de silence. Surtout manuel, souvent simple, il est expression de la pauvretĂ© cistercienne. NĂ©cessaire pour assurer la subsistance de la communautĂ©, il nous fait communier au travail des hommes et participer Ă  l’ Ɠuvre crĂ©atrice de Dieu. Les repas BĂ©nis-nous, Seigneur , bĂ©nis ces fruits de ta largesse et de notre rends-nous dignes de les partager en frĂšres, pour la louange de ton saint Nom. » Le repas de midi marque une pause dans la journĂ©e pris en silence, il est un temps de partage communautaire, dans l’attention et le service des sƓurs. Le matin et le soir, chacune se restaure librement. ComposĂ© de mets simples, le repas est ordinairement frugal tout en respectant les besoins de chacune. Puisque l’homme ne vit pas seulement de pain, tandis que le pain de la table restaure notre corps, une lecture nourrit notre esprit des biographies, des ouvrages de spiritualitĂ©, mais aussi de brefs articles de journaux donnant les principales nouvelles du monde. Pour la gloire de Dieu et le salut du monde » Notre vocation premiĂšre est d’ĂȘtre tout entiĂšres Ă  l’écoute de Dieu. VĂ©cue au dĂ©sert, elle est aussi d’ĂȘtre Ă  l’écoute du monde dans lequel nous vivons. Pour nous, notre recherche de Dieu se vit au milieu des hommes, dans la ville de Laval, au cƓur du monde. Ce sont les joies, les dĂ©sirs, les combats et les peines de tous les hommes que nous portons avec nous. Et ceci nous est rendu tangible en accueillant Ă  l’hĂŽtellerie ceux et celles qui veulent s’arrĂȘter un moment pour faire silence, rĂ©flĂ©chir, ĂȘtre Ă©coutĂ©, prier. Dans notre galerie monastique Ă©galement, tout passant peut venir entendre battre le cƓur de notre communautĂ© et se laisser interroger par son notre prĂ©sence et notre accueil, simples et discrets, ĂȘtre signes du don de Dieu en JĂ©sus Christ pour l’humanitĂ© toute entiĂšre !
Ily a beaucoup d'instituts aujourd'hui dans lesquels il est dĂ©raisonnable d'entrer quand on a 20 ans, un monastĂšre par exemple dont les sƓurs ont toutes plus de 70 ans. Je pense qu'il faut se faire aider, et dans
Doux-le-cinĂ© a passĂ© un week-end dans une abbaye de soeurs bĂ©nĂ©dictines, pour prĂ©parer son baptĂȘme et vous raconte son expĂ©rience. PubliĂ© pour la premiĂšre fois le 23 fĂ©vrier 2012. Quand on est droguĂ©e Ă  madmoiZelle, on l’est partout je m’en suis rendue compte ce week-end, que j’ai passĂ© dans une abbaye de sƓurs bĂ©nĂ©dictines okay, j’ai enchaĂźnĂ© trois gros mots lĂ , mais n’ayez pas peur. Vu que c’est une expĂ©rience de fifou, je m’en vais de ce pas vous raconter ça. Aux demoiZelles pleines de prĂ©jugĂ©s, lisez et soyez rassurĂ©es tous mes a priori Ă©taient encore pires que les vĂŽtres. Qu’est-ce que je fais lĂ , moi ? Étant une jeune fille atypique pleine d’idĂ©es Ă©tranges, je me suis lancĂ©e il y a un mois dans la prĂ©paration au baptĂȘme adulte catĂ©chumĂ©nat, de son petit nom. Mais cette dĂ©cision n’a pas vraiment Ă©tĂ© prise sur un coup de tĂȘte depuis ma plus tendre enfance, je veux me faire baptiser, mais je me heurtais toujours au refus de ma mĂšre qui considĂ©rait que je devais attendre d’ĂȘtre adulte pour choisir une religion. J’ai toujours Ă©tĂ©, seule, Ă  l’église, sans vraiment savoir si je croyais en Dieu, simplement parce que je m’y sentais protĂ©gĂ©e, Ă  ma place
 mais sans oser franchir cette Ă©tape que je considĂ©rais encore comme un interdit », par peur de manquer de maturitĂ©. Au final, Ă  19 ans rĂ©volus, aprĂšs une remise en question notamment provoquĂ©e par une rupture compliquĂ©e, j’ai dĂ©cidĂ© d’assumer pleinement ma foi. AprĂšs avoir contactĂ© ceux et celles qui s’occupent du catĂ©chumĂ©nat, je me suis lancĂ©e dans cette aventure d’une durĂ©e minimum de deux ans, et quand on m’a parlĂ© de ce week-end dans une abbaye, j’ai Ă©tĂ© enthousiasmĂ©e et fascinĂ©e Ă  l’idĂ©e de vivre comme les sƓurs qu’on voit Ă  la tĂ©lĂ© ». Je trouvais ça drĂŽle, original, mais aussi mystĂ©rieux et intriguant. Me voilĂ  donc partie, munie de mon sac de randonnĂ©e bourrĂ© de trucs inutiles crĂšme anti-cellulite et poches Ă  vomi en plastique, on ne sait jamais, pour passer 36 h Ă  vivre au rythme des sƓurs bĂ©nĂ©dictines sous ce mot barbare se cachent simplement des femmes suivant les rĂšgles Ă©dictĂ©es par St-BenoĂźt. Ce Ă  quoi je m’attendais
 Pour moi, une abbaye, c’était ça Un endroit glacial, sombre, rĂ©servĂ© aux sƓurs et interdit aux laĂŻcs. Je m’attendais Ă  de vieux bĂątiments, Ă  un silence pesant oĂč je n’oserais bouger le petit doigt de peur de rĂ©veiller la colĂšre divine. Je pensais aussi que ce serait interdit Ă  tout homme, pour Ă©viter les tentations je pense que vous me comprendrez si je dis que pour moi, vivre sans le bonheur du frifri semble inconcevable. Quant aux sƓurs, j’en avais un peu peur en les croisant dans la rue, je me mettais presque Ă  transpirer, parce qu’elles imposent le respect et que je ne savais pas comment les considĂ©rer un peu comme les gens en fauteuil qu’on te dit de ne surtout pas fixer quand tu es enfant. Bref, je m’attendais Ă  un groupe de vieilles femmes pas trĂšs jolies balbutiant de leurs voix rauques. Comme vous voyez, niveau prĂ©jugĂ©s, j’étais pas mal partie
 Comment c’était vraiment
 DĂ©sormais pour moi une abbaye c’est comme ça Les sƓurs sont en effet habillĂ©es de façon bien spĂ©cifique, les diffĂ©rentes couleurs de voiles indiquant leur avancement dans la vocation ou l’abbaye d’oĂč elles proviennent. Elles vivent Ă  temps complet dans l’abbaye, jusqu’à la fin de leurs jours, comme en tĂ©moignĂšrent certaines trĂšs, trĂšs vieilles femmes. L’essentiel de leur vie est Ă©videmment dĂ©diĂ© Ă  la priĂšre et Ă  la vie en communautĂ© ; elles gagnent leur vie grĂące Ă  une imprimerie oĂč elles travaillent quelques heures par jour. Les priĂšres se dĂ©roulent sous forme de psaumes, des textes religieux mis en poĂ©sie ou en chanson. Mais l’intĂ©rieur de l’abbaye est neuf, minimaliste, voire contemporain, assez semblable aux tribunaux qu’on voit Ă  la tĂ©lĂ©. J’étais un peu déçue, je l’avoue, Ă  cause de mon affection pour les vieilles Ă©glises qui traversent les annĂ©es et portent en elles la marque de toutes les vies qui les ont peuplĂ©es
 Cela dit, je ne me suis pas vraiment plainte de la modernitĂ© et du confort du bĂątiment, vu qu’il faisait -13° dehors ! Comment s’est passĂ© le week-end ? Notre groupe de 15 personnes a Ă©tĂ© accueilli par la sƓur hĂŽteliĂšre qui nous a guidĂ©s vers nos chambres, trĂšs sobres, uniquement dĂ©corĂ©es d’une croix au mur. PremiĂšre surprise femmes et hommes Ă©taient rĂ©unis dans le mĂȘme couloir et partageaient les mĂȘmes sanitaires. Je pense que c’était pour nous soumettre Ă  la tentation, mais c’est peut-ĂȘtre le cĂ©libat qui parle
 Voici le programme du samedi 15 h 30 Partage et rĂ©flexions autour d’un psaume que nous avons lu et commentĂ© en groupe, ce qui nous a permis d’apprendre Ă  nous connaĂźtre. En effet, les textes de la Bible se rĂ©fĂšrent trĂšs souvent Ă  des choses de la vie quotidienne, comme la peine ou les Ă©preuves endurĂ©es, et partager sa sensibilitĂ© vis-Ă -vis de ces Ă©crits face Ă  une bonne dizaine d’inconnus force Ă  se rĂ©fĂ©rer Ă  sa propre expĂ©rience, et donc Ă  s’ouvrir en Ă©voquant des Ă©vĂ©nements parfois assez intimes. 17 h Les VĂȘpres, un moment de priĂšre lors duquel nous avons assistĂ© aux chants de psaumes des sƓurs ainsi qu’à une sĂ©ance de priĂšre plus classique. PremiĂšre rencontre rĂ©elle avec la foi des bĂ©nĂ©dictines, et je peux vous assurer qu’on ne reste pas indiffĂ©rent devant quarante femmes chantant avec talent des textes pleins d’amour malgrĂ© ma confusion pour trouver les bons textes dans le livre qu’on nous avait confiĂ©, et les plaintes de mon estomac rĂ©clamant son goĂ»ter. Sans jamais se parler entre elles, les sƓurs font les mĂȘmes gestes aux mĂȘmes moments, comme si elles partageaient un esprit commun, donnant aux temps de priĂšre des airs de chorĂ©graphie rĂ©glĂ©e au millimĂštre. Par contre, elles ne se dĂ©placent pas en groupe, mais plutĂŽt une par une, chacune saluant devant l’autel avant de rejoindre sa place ou de quitter la salle. 18 h Lecture d’un texte de la Bible. On commence Ă  se connaĂźtre entre membres du groupe, et cette Ă©tape m’a amenĂ©e Ă  une profonde remise en question. Dans la vie, je suis plutĂŽt du genre gossip girl, toujours Ă  critiquer Ă  tort et Ă  travers, et je me rends compte qu’ici, il me faut aller au-delĂ  des apparences et des dĂ©fauts parfois horripilants pour apprendre Ă  Ă©couter ce que les autres ont Ă  dire, accepter ce qu’ils peuvent m’apporter. Mais le naturel revient au galop, et j’oscillais entre deux Ă©tats d’esprit De toute façon, lui, j’l’aime pas » contre Il a des dĂ©fauts mais c’est d’abord une personne, Ă©coute son histoire et ne le juge pas ». Ce n’était pas facile, mais j’essaie de me rappeler Ă  moi-mĂȘme, au quotidien, que je ne peux pas porter de jugement sur une personne sans connaĂźtre sa vie, son parcours et les raisons qui ont fait d’elle ce qu’elle est. Je n’y arrive pas forcĂ©ment, mais j’essaie. 18h55 DĂźner silencieux prĂ©cĂ©dĂ© du bĂ©nĂ©dicitĂ©. Je peux vous dire que quand vous ĂȘtes une stressĂ©e de la bouffe qui a peur d’en mettre partout ou de s’étouffer avec sa soupe, et qu’en plus vous ne savez pas dire le bĂ©nĂ©dicitĂ©, ce n’est pas du tout cuit ! C’est Ă  cette occasion qu’on se retrouve enfin ensemble, sans avoir Ă  parler ni Ă  prier, et qu’on peut rĂ©flĂ©chir pour esquisser un premier bilan. On peut regarder les autres et se demander si on a vraiment des choses en commun avec eux, si notre place est bien lĂ , Ă  la table de ces personnes qui semblent si diffĂ©rentes
 C’est aussi le premier vrai contact avec les sƓurs qui ont prĂ©parĂ© le dĂźner. Les divers groupes en retraite religieuse mangeaient tous ensemble dans l’abbaye, donc nous avons tous fait notre part pour dĂ©barrasser les tables, faire la vaisselle et ranger les reliefs du repas. C’était un moment vraiment agrĂ©able, comme ces grands repas de famille oĂč ce qui est une corvĂ©e devient un plaisir, puisqu’on est en bonne compagnie. 20 h 45 Vigiles, la derniĂšre priĂšre de la journĂ©e, pour laquelle les psaumes sont agencĂ©s de façon Ă  prĂ©parer au repos, avec beaucoup de moments de silence entre les chants, invitant Ă  la mĂ©ditation et au sommeil. Au final, une journĂ©e passĂ©e Ă  prier et Ă  penser Ă  la religion, sans pour autant se sentir forcĂ©e, c’est agrĂ©able. J’ai eu l’impression de n’avoir aucun moment de libre, mais d’un autre cĂŽtĂ©, j’ai passĂ© mon temps Ă  mĂ©diter sur moi-mĂȘme ou Ă  aller Ă  la rencontre de l’autre. J’ai compris ce que signifie rĂ©ellement le fait de passer dans une abbaye une vie rĂ©gie par les temps de priĂšre, qui correspondent d’ailleurs Ă  des Ă©tapes de la vie du Christ. AprĂšs une bonne nuit de sommeil ponctuĂ©e des BĂ©ni sois-tu, Seigneur » chantĂ©s par les sƓurs, on passe au programme du dimanche 6 h 25 eh oui, on se lĂšve Ă  5 h 50 un dimanche matin
 Laudes, oĂč on Ă©coute les sƓurs lors de la premiĂšre priĂšre trĂšs courte, visant Ă  saluer Dieu en ce dĂ©but de journĂ©e qui marque la rĂ©surrection de JĂ©sus. 7 h 15 On file petit-dĂ©jeuner sans hĂ©siter. 9 h Une messe donnĂ©e par des prĂȘtres, et un Ă©vĂȘque de retour du Vatican. Étrangement, j’ai bien plus de facilitĂ© Ă  me plonger dans la priĂšre et Ă  rĂ©ellement Ă©couter lorsqu’il s’agit d’une voix masculine, et j’étais heureuse de retrouver ces timbres qui m’avaient un peu manquĂ©s le samedi. Il s’agit d’une messe classique, comparable Ă  celle de n’importe quelle Ă©glise un dimanche matin, et les gens du village faisaient partie de l’assemblĂ©e. Contrairement Ă  ce qu’on peut penser, une abbaye est un endroit trĂšs ouvert et il est gĂ©nĂ©ralement facile d’assister aux temps de priĂšre. 12 h 30 DĂ©jeuner, prĂ©cĂ©dĂ© de la Sexte, une priĂšre, et de l’éternel bĂ©nĂ©dicitĂ©. Le dimanche a un air de fĂȘte, puisqu’on a le droit de parler ! 14 h Rencontre avec une sƓur toute jeune qui me lançait des regards complices. Écouter cette fille, qui aurait pu ĂȘtre mon amie dans une dimension parallĂšle, nous raconter son parcours, c’est un peu un choc ! Elle nous parle de sa vie d’avant », quand elle Ă©tait pharmacienne, heureuse de son mĂ©tier, de ses sorties entre amis. Elle nous narre toutes les Ă©tapes Ă  traverser pour devenir un membre Ă  part entiĂšre de la communautĂ© des sƓurs, et puis sa vie prĂ©sente. Elle assiste Ă  beaucoup de cours de chants ou de religion, Ă  des formations, et ne peut voir ses amis ou sa famille que rarement, Ă  l’abbaye. Lorsqu’elle doit s’éclipser, contrainte d’aller assister Ă  une priĂšre, elle nous dit qu’elle y glissera un mot pour nous, et nous demande de faire de mĂȘme pour elle
 Et alors, au final ? Au final, sans surprise les prĂ©jugĂ©s, c’est mal. J’ai trouvĂ© lors de mon sĂ©jour Ă  l’abbaye un peu de nourriture pour le corps et l’esprit, une certaine sĂ©rĂ©nitĂ© alors que j’étais arrivĂ©e prĂ©occupĂ©e par un jean que je ne pouvais pas me payer, et de jolies rencontres avec des gens bien diffĂ©rents faire la vaisselle ensemble, ça crĂ©e des liens, on ne le dira jamais assez. Cela dit, jamais je ne pourrais vivre sans ma famille, mes amis, et
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 et j’ai dĂ» attendre mon retour pour apprendre la mort de Whitney Houston ! Vous imaginez ? TĂ©moignez sur Madmoizelle ! Pour tĂ©moigner sur Madmoizelle, Ă©crivez-nous Ă  [email protected] On a hĂąte de vous lire !
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