Profitez de moi, maman, papa, profitez de mon enfance. Je grandis vite, plus vite que vous ne le pensez. Vous ne vous en rendez pas compte. Je ne me rĂ©veillerai pas toujours la nuit en pleurant parce que je veux ĂȘtre Ă vos cĂŽtĂ©s, ou juste pour que toi ou papa me fasse un cĂąlin, un de ces cĂąlins qui me dĂ©barrassent de mes peurs. Parfois, quand nous marchons ensemble, mes petits pieds se fatiguent de marcher et je te demande de me porter, je sais que tu es fatiguĂ©e aussi⊠mais profite de mâavoir comme ça, je vais bientĂŽt grandir et je nâaurai plus besoin de tes bras. Dâautres fois, je mâendors dans la voiture et je mâappuie sur votre Ă©paule pendant que vous me ramenez chez moi. Câest un des moments oĂč je me sens trĂšs liĂ© Ă vous, dormant dans vos bras. BientĂŽt, je vais grandir maman, papa et vous nâaurez plus Ă voir ou Ă nettoyer mon visage sale avec de la glace ou du chocolat, celui qui me rend si drĂŽle. Parfois, je pleure et je me mets en colĂšre parce que je nâobtiens pas ce que je veux, soyez patient avec moi, jâapprends Ă avoir mon propre caractĂšre, Ă me guider, Ă mâaccompagner, mais ne me criez pas dessus ou ne me frappez pas Ă cause de cela. Souvenez-vous que parfois vos baisers magiques arrangent tout. Je ne resterai pas petit pour toujours, maman, mais je tâassure que lorsque je serai grand, tu seras aussi fier de moi que je le suis de toi. Auteur inconnu
AprĂšsavoir Ă©tĂ© propulsĂ© sous le feu des projecteurs dans les annĂ©es 1990, grĂące Ă son rĂŽle devenu emblĂ©matique, dans "Maman j'ai ratĂ© l'avion", la star du film, Macaulay Culkin, a connu Le nombre dâenfants en rĂ©sidence alternĂ©e aurait doublĂ© depuis 10 ans. Flickr/Stephan Hochhaus/CC Papa dâun petit garçon de trois ans, je me suis sĂ©parĂ© de ma compagne il y a deux ans. Mon fils nâa donc presque pas connu ses parents ensemble. Tout de suite, jâai voulu obtenir la rĂ©sidence partagĂ©e. Et lĂ , les choses se sont compliquĂ©es il y a eu une action en justice et mon ex-compagne a saisi le juge aux affaires familiales, car elle ne voulait pas de ce mode de garde. Il y a eu beaucoup de conflits et de dĂ©saccords profonds sur la situation. Il a fallu que je prouve que jâĂ©tais un bon pĂšre, quand tout le monde pointait du doigt mes capacitĂ©s. CâĂ©tait trĂšs difficile Ă vivre. Jâai finalement mis un an pour obtenir la garde partagĂ©e de mon fils. Nous avons trouvĂ© un terrain d'entente Cela fait six mois que ce systĂšme a Ă©tĂ© mis en place et dĂ©sormais, jâai la garde de mon fils une semaine sur deux et la moitiĂ© des vacances scolaires. Il nous a fallu un peu de temps pour trouver notre organisation, car certains dĂ©tails, comme le choix de lâĂ©tablissement scolaire, nâavaient pas Ă©tĂ© prĂ©cisĂ©s par le juge. Sans me consulter, mon ex-compagne a donc inscrit notre enfant dans une Ă©cole situĂ©e prĂšs de chez elle, ce qui a créé de nouveaux conflits. Finalement, nous avons appris Ă dialoguer et mon fils est dĂ©sormais scolarisĂ© dans une Ă©cole situĂ©e Ă mi-chemin de nos domiciles respectifs. Nous avons fini par trouver un terrain dâentente. Mon fils ne s'est jamais plaint de la situation Jâentends souvent dire que la garde alternĂ©e nâest pas bĂ©nĂ©fique pour les enfants, surtout quand ils sont en bas Ăąge. Câest peut-ĂȘtre une rĂ©alitĂ© dans certaines familles, mais mon expĂ©rience personnelle me fait penser le contraire, car de mon cĂŽtĂ©, tout est absolument parfait. Mon fils est trĂšs Ă©panoui et ce fonctionnement nous a permis de trouver une vĂ©ritable stabilitĂ©. Pour quâune garde alternĂ©e soit un succĂšs, je pense quâil faut communiquer. Mon fils est jeune et il nâa pas encore la notion du temps, nous nâavons donc pas eu besoin de lui expliquer la situation en dĂ©tails. Mais Ă chaque fin de semaine, je lui dis simplement quâil va retourner avec sa maman et quâil me reverra dans quelques jours. Cela ne le traumatise pas le moins du monde et il ne sâest jamais plaint de la situation. Pour que tout se passe bien, je mâintĂ©resse aussi aux activitĂ©s quâil fait avec sa maman et je veille Ă la valoriser. Je ne veux pas que mon fils souffre de nos relations parfois conflictuelles. Il ne m'a jamais dit "Câest mieux chez maman !" Sur le plan pratique, nous avons prĂ©fĂ©rĂ© que notre enfant ait des affaires en double, afin quâil nâait pas de sac Ă transporter chaque semaine. Nous avons mĂȘme dupliquĂ© ses doudous ! Mais comme nous voulions quâil sâhabitue Ă cette garde alternĂ©e, nous tenions Ă ce quâils ne soient pas sensiblement identiques. Ils sont fabriquĂ©s dans des tissus diffĂ©rents et ils ne sont pas de la mĂȘme couleur. Mon fils leur a mĂȘme donnĂ© des noms diffĂ©rents ! Et il nâa aucun mal Ă les quitter dâune semaine sur lâautre. Pour sa propre construction, il Ă©tait important quâil fasse la distinction entre ses deux maisons et ça Ă lâair de bien fonctionner il ne mâa jamais rĂ©clamĂ© quelque chose qui Ă©tait restĂ© au domicile de mon ex-compagne ou dit des phrases comme "Câest mieux chez maman !". Il est au contraire trĂšs content de pouvoir profiter de ses diffĂ©rents jouets et de ses diffĂ©rents vĂȘtements. Tout va pour le mieux. Jâai lâimpression dâavoir dĂ» me battre pour ĂȘtre pĂšre Lorsque la semaine est terminĂ©e et que mon fils retourne chez mon ex-compagne, jâessaye de mâeffacer. Je pense quâil est trĂšs important quâil puisse profiter de longs moments avec sa maman. Jâessaye de ne pas lâappeler plus dâune fois par semaine. Pour autant, je reste Ă sa disposition sâil dit Ă sa maman quâil veut me parler. Je veux ĂȘtre prĂ©sent sans devenir intrusif. Mon ex-compagne fonctionne de la mĂȘme façon et câest pour ça que cette garde alternĂ©e est une rĂ©ussite. Câest une victoire pour moi, car jâai lâimpression dâavoir dĂ» me battre pour ĂȘtre pĂšre. JâespĂšre dâailleurs que tous les papas qui sont dans la mĂȘme situation auront le courage de faire face Ă la justice pour rĂ©clamer la rĂ©sidence alternĂ©e. Propos recueillis par AnaĂŻs Chabalier. Papas'est fait piĂ©gĂ© par maman. Visiteur. Kenzy Le 06-06-2018 Ă 22:15. Bonjour, Je partage actuellement la garde alternĂ©e de mon enfant. VoilĂ mon problĂšme en tant que papa: Depuis dĂ©but de cette annĂ©e, j'ai pris la dĂ©cision d'encadrer fermement mon enfant de 9 ans actuellement en CE2 pour l'aider Ă faire ses devoirs et de se rattraper| áżŐĄŃÎżÏŃŃŃá ŃՄб ŃŃĐșĐ» | ÎáŃ ŃаգիбáŃ | Î á€ÎŽĐ”ŐȘĐžÏ ŃĐłáźŃŃĐŸŃ |
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Il nây a pas dâĂąge pour se sentir seul ou orphelin. MĂȘme si on est une adulte indĂ©pendant, responsable et quâil y a longtemps quâon ne dĂ©pend plus de nos parents, la douleur de les perdre nâen est pas moins vive ni moins longue Ă sâestomper et Ă guĂ©rir. AprĂšs la mort de ses parents, la vie change beaucoup, voire mĂȘme Ă©normĂ©ment. Devenir orphelin, mĂȘme lorsquâon est adulte, est une expĂ©rience saisissante. Dans le fond de chaque personne, il y a toujours cet enfant qui a pu recourir Ă son pĂšre ou Ă sa mĂšre pour se sentir protĂ©gĂ©. Mais quand ils partent, cela disparaĂźt et de façon dĂ©finitive. On arrĂȘte de les voir pour le reste de la vie. Les parents sont des personnes qui nous ont amenĂ© au monde et avec qui on a partagĂ© le plus intime et le plus fragile. Lisez Ă©galement La mort dâun parent affecte la vie des adultes psychologiquement et physiquement Ils ne seront plus ces ĂȘtres grĂące Ă qui, en grande partie, nous sommes devenus ce que nous sommes aujourdâhui. âQuand un nouveau-nĂ© serre le doigt de son parent dans son petit poing pour la premiĂšre fois, il lâa attrapĂ© pour toute la vie.â-Gabriel GarcĂa MĂĄrquez- La mort de ses parents entre en parler et la vivre, il y a un abĂźme Nous ne sommes jamais complĂštement prĂ©parĂ©s Ă affronter la mort, et encore moins lorsquâil sâagit de ses parents. Câest une grande adversitĂ© quâil est toujours trĂšs difficile de surmonter totalement. Pour la surmonter, au moins en thĂ©orie, nous devons la comprendre et pourtant, la mort, dans le sens strict, est incomprĂ©hensible. Câest lâun des grands mystĂšres de lâexistence peut-ĂȘtre le plus grand. Bien sĂ»r, la maniĂšre dont nous intĂ©grons les pertes a un rapport avec la maniĂšre dont elles sont survenues. Une mort appelĂ©e mort naturelle» est douloureuse mais beaucoup moins quâun accident ou un assassinat. Si la mort a Ă©tĂ© prĂ©cĂ©dĂ©e dâune longue maladie, la situation est trĂšs diffĂ©rente que lorsquâelle est subite. La diffĂ©rence de temps entre la mort des deux parent a aussi un impact sâil y a peu de temps, le deuil sera plus compliquĂ©. Si, Ă lâinverse, le laps de temps est plus long, nous serons plus prĂ©parĂ©s Ă lâaccepter. Ce nâest pas seulement un corps qui sâen va, mais tout un univers, un monde fait de mots, de caresses, et de gestes. Tout cela manque de façon invraisemblable. La mort ne prĂ©vient pas. Elle peut sâanticiper, mais on ne sait jamais vraiment quand elle va arriver. Autant dâexpĂ©riences vĂ©cues Ă cĂŽtĂ© dâeux, de bonnes et de moins bonnes, qui nous font soudain trembler et se confondent en souvenirs. Le cycle se termine et câest le moment de dire au revoir. âCe qui est, sans ĂȘtreâ⊠Nous pensons, en gĂ©nĂ©ral, que ce jour ne va jamais arriver, jusquâĂ ce quâil arrive et quâil prenne toute sa rĂ©alitĂ©. Nous sommes choquĂ© et nous ne voyons quâune boĂźte, avec un corps rigide et calme, qui ne parle pas ni ne bouge, qui est lĂ , sans ĂȘtre là ⊠La mort nous fait comprendre de nombreux aspects de la vie des personnes mortes. Une comprĂ©hension plus profonde sâinstalle. Peut-ĂȘtre que le fait que ces personnes ne soient plus prĂ©sentes nous permet de mieux comprendre leur attitudes jusque lĂ incomprĂ©hensibles, contradictoires voire mĂȘme rĂ©pulsives. Câest pour cela que la mort peut amener avec elle un fort sentiment de culpabilitĂ© vis Ă vis de celui ou de celle qui est morte. Il est nĂ©cessaire de lutter contre ce sentiment, car il nâapporte rien, mis Ă part de la tristesse supplĂ©mentaire, quâil est impossible de consoler. Pourquoi culpabiliser dâavoir fait des erreurs ? Nous sommes des ĂȘtres humains et cet adieu doit aussi comporter des pardons de la part de celui qui part envers celui qui reste ou de celui qui reste envers celui qui part. CrĂ©dits images Pixabay Profitez-en tant que vous le pouvez ils ne seront pas toujours lĂ Quand nos parents meurent, peu importe leur Ăąge, on ressent souvent un sentiment dâabandon. Câest une mort diffĂ©rente des autres. De mĂȘme, certaines personnes refusent de donner Ă ce fait lâimportance quâil a, pour se protĂ©ger, Mais ces deuils non rĂ©solus se transforment en maladie, en fatigue, en irritabilitĂ© ou en dĂ©pression. Les parents sont le premier amour. Peu importe le nombre de conflits ou de diffĂ©rences quâil y a eu avec eux ce sont des ĂȘtres uniques et irremplaçables dans le monde Ă©motionnel, mĂȘme si nous sommes autonomes et indĂ©pendants, mĂȘme si notre relation avec eux est tortueuse. Quand ils ne sont plus lĂ , on ressent leur absence et on ne bĂ©nĂ©ficiera plus jamais» de leur protection ou de leur soutien, qui ont toujours Ă©tĂ© prĂ©sents. De fait, qui nâa pas connu ses parents, ou sâest Ă©loignĂ© dâeux trĂšs tĂŽt a tendance Ă vivre toute sa vie avec ce fardeau dâabsence. Une absence qui est finalement une prĂ©sence il y a dans notre cĆur un lieu qui les rĂ©clame. De toute façon, lâune des grandes pertes dans la vie est celle de nos parents. Cela peut ĂȘtre difficile Ă surmonter, surtout si on les a nĂ©gligĂ©s ou quâon sâest mal comportĂ© vis Ă vis dâeux. Câest pour cela que tant quâils sont vivants, il est important de prendre conscience quâils ne sont pas Ă©ternels, quâils sont gĂ©nĂ©tiquement et psychologiquement Ă lâorigine de notre existence, quâils sont uniques et que la vie changera pour toujours quand ils partiront.
Jai pas connu papa mais mama elle a géré. 30 Nov 2021
Je mâappelle StĂ©phane. Je vais vous raconter ma vie dâaddict, mon parcours dâaddict. Pourquoi ?Parce que je pense que ça peut ĂȘtre utile pour ceux qui ont des problĂšmes Ă gĂ©rer leurs addictions dâentendre et peut-ĂȘtre de sâidentifier Ă ce quâil mâest arrivĂ© et pourquoi je suis devenu un addict et je le suis encore toujours aujourdâhui mĂȘme si je suis abstinent des produits les plus dangereux. Donc on va commencer par le dĂ©but. Comme dit Freud Tout se passe dans lâenfance ».Et effectivement, je suis assez convaincu que les souffrances et les blessures naissent dans lâenfance et que moi, je me les trimbale encore aujourdâhui en 2021 puisque câest en 2021 que je tourne cette vidĂ©o, en fin dâ jâai une maman. Jâai un papa, jâai une grande sĆur qui a huit ans de plus que moi. On est une famille plutĂŽt bourgeoise oĂč tout va bien jusquâĂ ce que jâatteigne lâĂąge de sept ans oĂč lĂ , ma maman meurt dâun cancer sept ans, on a beaucoup de souvenirs de ce qui sâest passĂ©. Moi, je nâai aucun souvenir de ce qui sâest passĂ©. Mon esprit sâest bloquĂ© et nie complĂštement toutes les douleurs que jâai pu vivre Ă ce moment-lĂ . Je nâai pas Ă©tĂ© invitĂ© aux funĂ©railles. On mâa Ă©vitĂ© la douleur des funĂ©railles. Et donc on mâa dit elle est partie ». Et du coup, Ă©coutez, aujourdâhui jâattends toujours quâelle revienne. Câest grande sĆur prend le relais bien sĂ»r, elle a huit ans de plus que moi, donc, câest un peu ma petite maman. Mais trĂšs rapidement, elle va vouloir, aprĂšs son secondaire, aller apprendre lâallemand en Allemagne. Mon pĂšre a trouvĂ© plus facile probablement de me mettre en internat directement. Moi jâai fait mes Ă©tudes en internat. Ma sĆur part en Allemagne. Elle rencontre son prince charmant, un Français. Elle se marie et part vivre en France. Donc, deuxiĂšme figure fĂ©minine qui me la troisiĂšme câest la grand-mĂšre. En gĂ©nĂ©ral câest la grand-mĂšre. Et bien oui, moi jâavais une super grand-mĂšre un peu bohĂšme comme ça, qui habitait le centre de Bruxelles, la ville oĂč je suis bien un soir, on part au cinĂ©ma. On revient et on va se puis dans la nuit, son compagnon vient me rĂ©veiller pour me dire MĂ©mĂ© se meurt ». Elle est donc morte dans mes bras en pleine nuit, jâavais 12 ans. Donc, sur ces cinq annĂ©es, jâai perdu les trois figures fĂ©minines sur lesquelles je pouvais mâ vraiment grandi comme un enfant ou un adolescent extrĂȘmement seul. Mon pĂšre sâest remariĂ© avec une femme qui nâavait strictement aucun intĂ©rĂȘt Ă sâoccuper de moi. Elle voulait que mon pĂšre sâoccupe de ses affaires. Personne ne sâintĂ©ressait vraiment Ă moi. Et quand les vacances arrivaient, souvent on mâenvoyait soit en Hollande pour apprendre le puis, soit on mâenvoyait chez mon cousin, mon oncle et ma tante, avec une tante qui est extrĂȘmement difficile, compliquĂ©e et qui est certaine de son bon droit et de la maniĂšre, de la mĂ©thode quâelle utilise pour Ă©duquer ce petit garçon, finalement que jâĂ©tais toujours et notamment de me laisser poiroter comme ça pendant des heures et des heures, toute une aprĂšs-midi devant une assiette parce que je ne parvenais pas Ă manger les lĂ©gumes quâelle avait dĂ©cidĂ©s que je devais manger. Donc, câest le passage par lâhumiliation. Câest des choses Ă ne pas faire avec un enfant. Je me retrouve en prĂ©adolescence Ă un Ăąge oĂč ma premiĂšre addiction va ĂȘtre le refuge dans la quand je dis addiction, câest parce que trĂšs rapidement je dĂ©veloppe un dĂ©sir dâacheter tous les disques possibles des Beatles. Puis je tombe amoureux des Beatles et je fais la collection des disques des Beatles. 69éćé
Jaipas connu papa mais maman elle a gĂ©rer pourtoi fyp maman mamanagerer sanspere geniteuretpaspere. Je pensais que cette blessure Ă©tait guĂ©rie, mais jai dĂ» me rendre Ăjai connu cela avec mon mari. RĂ©pondre. Adresse e-mail Nom Site internet Votre rĂ©ponse Votre rĂ©ponse sera rĂ©visĂ©e par les administrateurs si besoin. Le lundi, 28 mars 2016, 22h15 Ă 22h15, Elisabeth SILVESTRE a dit : TrĂšs Ă©mouvant et instructif. Pour ma part j'ai vĂ©cu le dĂ©cĂšs de mon pĂšre (atteint d'un cancer de l'Ćsophage) de cetteCertaines rencontres rĂ©veillent parfois notre instinct animal. En prĂ©sence de ce couple, je me sentais instable et incertaine, pressĂ©e de mettre un terme Ă nos interactions. Et tout lâenjeu Ă©tait lĂ prendre le temps de comprendre ce qui conduisait ces deux parents, autrefois amants, Ă se dĂ©truire si consciencieusement, au travers de leurs enfants. Dans ce dossier, lâun et lâautre sâaccusent dâabord dâinfidĂ©litĂ© ; et le plus Ă©trange, câest quâelle est reconnue par chacun des protagonistes. La subtilitĂ© de lâaccusation porte sur celui qui aurait fautĂ© le premier, lĂ©gitimant de fait lâinfidĂ©litĂ© de lâ suite aprĂšs la publicitĂ© Ils se dĂ©chirent sur cette question depuis dĂ©jĂ trois ans quand je suis commise pour leur affaire. Tout le monde sâen fout pourtant, mais pas eux. Ce couple a dĂ©jĂ interpellĂ© avocats, juge aux affaires familiales, pĂ©dopsychiatre, psychologues, services sociaux ; sans produire aucun apaisement. Bien au contraire, le feu de broussaille sâest transformĂ© en politique de la terre brĂ»lĂ©e. Câest elle qui rĂ©pond Ă mon courrier Making of Lila a Ă©tĂ© travailleuse sociale pendant douze ans dans une ville de 100 000 habitants. Elle raconte sur ce blog certaines rencontres marquantes. Rue89 Je la rencontre dâabord, car elle a rĂ©pondu Ă mon courrier. Et pas lui. Je me rends Ă son domicile et je dĂ©couvre un lieu ultra encombrĂ© mais propre. Des images me reviennent, celles de lâappartement insalubre, mais ici, point de sacs poubelles ou de dĂ©tritus. Des jouets, des livres, des vĂȘtements, des meubles. Il me faut slalomer entre les obstacles et je me cogne le genou dans un meuble TV en plein dans le couloir. Eh bien, il y en a des choses chez vous ! â Oui, il faudrait que je fasse un peu de tri. » Lâappartement est vaste et, vu le quartier, certainement trĂšs suite aprĂšs la publicitĂ© Des violences rĂ©ciproques A peine assises Ă la table, elle me dĂ©roule la longue litanie de reproches Ă lâĂ©gard de son ex-mari mauvais mari et mauvais pĂšre, il aurait provoquĂ© la prĂ©maturitĂ© de leur fils par le stress, lâaurait trompĂ©e avec une collĂšgue, lâaurait violentĂ©e durant leur vie de couple la justice a conclu quant Ă elle Ă des violences rĂ©ciproques. Depuis la sĂ©paration, elle lâaccuse dâaliĂ©nation mentale sur lâenfant et de harcĂšlement. Le souci, câest quâelle me livre, sans que je ne la sollicite Ă ce sujet, exactement les mĂȘmes Ă©lĂ©ments sur le pĂšre de son dernier enfant, qui a tout juste 1 an. Et elle mâannonce quâelle vient de se marier avec un nouvel homme, il y a quelques mois. Il est tellement formidable celui-lĂ quâil a reconnu lâenfant de numĂ©ro deux, qui lâa quittĂ©e avec fracas durant la grossesse. Sans vouloir verser dans la bien-pensance, ça fait beaucoup dâinstabilitĂ© affective pour une femme qui dit ĂȘtre empĂȘchĂ©e de vivre depuis son divorce. MontĂ©e dâadrĂ©naline Je ne dispose que de sa vision des choses car son ex-mari le numĂ©ro un ne rĂ©pond pas Ă mes sollicitations. Il est lĂ pour faire appel des dĂ©cisions, pour alerter la terre entiĂšre sur cette mĂšre indigne », mais quand il sâagit de sâen expliquer devant un professionnel mandatĂ© pour ça, il ne rĂ©pond suite aprĂšs la publicitĂ© Je laisse passer trois semaines et dĂ©cide de solliciter les partenaires nommĂ©s dans le jugement. Une des deux psychologues me rappelle et sâĂ©tonne du silence radio du papa qui, lui, a indiquĂ© avoir reçu mon courrier. Elle me propose de le joindre pour lui rappeler quâil doit prendre rendez-vous je nâai pas son numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone et Ă©videmment elle ne peut pas me le laisser. Rien. Laisse passer encore huit jours, je la rappelle. Elle sâĂ©tonne Ă nouveau Je ne comprends pas, il mâa dit justement quâil sâimpatientait de ne pas avoir de vos nouvelles. Je lui ai pourtant dit lâautre fois que câĂ©tait Ă lui de vous appeler. » Je pressens la manipulation et dĂ©cide de ne pas rappeler une troisiĂšme fois la psy. Et alors que je me rendais pour la deuxiĂšme fois au domicile de la mĂšre, sur le parking, sortant de ma voiture, mon tĂ©lĂ©phone sonne. Câest lui. Jâai dâabord une montĂ©e dâadrĂ©naline et je me demande sâil est planquĂ© par lĂ Ă me surveiller. Câest lâautre, le danger » pour leur fils Jâarrive chez elle dĂ©stabilisĂ©e. Je suis parasitĂ©e par cette incursion Il y a quelques minutes, votre ex-mari mâappelait alors que jâarrivais chez vous. Câest Ă©trange comme hasard, vous ne trouvez pas ? » Jâai conscience quâen disant ça, je risque dâalimenter sa haine, mais sa rĂ©ponse me laisse dubitative La suite aprĂšs la publicitĂ© Câest Ă cause de mon fils ! Il mâa entendue dire que vous reveniez ce mardi. Il lâa rĂ©pĂ©tĂ© Ă son pĂšre... de toute façon, lui aussi me surveille et raconte tout ce que je fais. Il nâa aucun respect pour moi, câest pour ça que jâai appelĂ© les services sociaux et la pĂ©dopsychiatrie. » Le fils a 10 ans et il a Ă©tĂ© repĂ©rĂ© en souffrance Ă lâĂ©cole, chutant scolairement et multipliant les provocations devant le corps enseignant ces derniers mois. Lors de notre premiĂšre rencontre, il sâest montrĂ© insolent et hostile. En mĂȘme temps, je suis la Ă©niĂšme professionnelle qui passe dans le sillage familial et il ne doit plus attendre quoi que ce soit de positif de notre part. Contrairement Ă la majoritĂ© des gens, cette famille est venue elle-mĂȘme rĂ©clamer lâintervention des services sociaux. Car, Ă lâinstar de son ex-femme, le pĂšre a lui aussi signalĂ© la situation de danger » pour son fils. Mais chacun sâoffusque aujourdâhui dâĂȘtre inclus dans la souffrance du gamin. Chacun rĂ©clame la rĂ©sidence principale Je ne dois pas perdre de vue lâobjectif de ma mission aider le magistrat Ă prendre la dĂ©cision du lieu de rĂ©sidence du fils. Lâorganisation initiale de rĂ©sidence alternĂ©e a Ă©tĂ© empĂȘchĂ©e par le dĂ©mĂ©nagement de la mĂšre Ă 30 km du pĂšre ; Ă©loignement prĂ©sentĂ© comme une protection face au harcĂšlement de son ex-mari. Depuis, chacun rĂ©clame la rĂ©sidence principale. Le pĂšre a Ă©tĂ© dĂ©boutĂ© dĂ©jĂ deux fois. Un an aprĂšs lâarrĂȘt de la cour dâappel, il en fait Ă nouveau la demande. Le fils mâa dit vouloir vivre chez son pĂšre depuis le dĂ©but. Sur le papier, ça devrait ĂȘtre simple suite aprĂšs la publicitĂ© Pourquoi la justice lâa dĂ©boutĂ© deux fois ? Avec lâaccord des deux parents, je me lance dans une longue sĂ©rie dâappels tĂ©lĂ©phoniques avec tous les protagonistes de lâaffaire assistante sociale, psychologue, institutrices... Tous dĂ©crivent la mĂȘme chose deux parents qui se saisissent de la moindre faille pour nuire Ă lâautre. Lâenfant a vu deux psychologues diffĂ©rents durant plusieurs mois car les deux parents refusaient de se mettre dâaccord sur le choix du thĂ©rapeute. Et lâenfant nâa rien dit Ă lâun et Ă lâautre des psys, pour ne pas se mettre en difficultĂ© devant ses parents. Il voit deux dentistes diffĂ©rents, aussi. Le pĂšre ? Une montagne de stabilitĂ© Je rencontre finalement ce pĂšre, trĂšs longuement, et pendant presque trois heures, il Ă©nonce, dĂ©veloppe, souligne, philosophe, dĂ©nonce. Il me fatigue, il a une façon de communiquer pĂ©remptoire, mais, je ne peux mâempĂȘcher dâadhĂ©rer en silence Ă la pierre angulaire de son plaidoyer câest parce quâelle est mĂšre quâelle a obtenu la rĂ©sidence principale. Elle est instable, elle a une vie sentimentale bancale. Mais elle a la garde ». Lui a effectivement refait sa vie Ă©pousant sa collĂšgue et a dĂ©jĂ deux nouveaux bambins. Il est un roc, une montagne de stabilitĂ©, avec une situation financiĂšre trĂšs confortable ; what else ? »La suite aprĂšs la publicitĂ© Ce qui me dĂ©range, câest quâil ne parle que de lui, et dâelle. Dâailleurs, sa numĂ©ro deux rentre du boulot et me livre sa lassitude Ă nâentendre parler que de ça, Ă longueur de temps. Elle mâapparaĂźt la personne la plus sensĂ©e et elle, finalement, me parle du gamin. Sa souffrance larvĂ©e, son insĂ©curitĂ© psychique lorsquâil est chez son pĂšre comment maman va-t-elle ?, son ambivalence. Elle alerte son nouveau concubin sur la danger de vouloir gagner » Ă tout prix une garde, sans sâinterroger sur ce que vivra lâenfant aprĂšs cette victoire. Peut-ĂȘtre veut-elle garder Ă distance ce futur ado qui risque de lui compliquer la vie ; peut-ĂȘtre est-elle lucide sur le caractĂšre vindicatif et conquĂ©rant du pĂšre, qui pourrait se dĂ©motiver sâil nâa plus Ă lutter contre son ex. Moi, je veux pas choisir », me dit le fils En matiĂšre pĂ©nale, le doute doit profiter Ă lâaccusĂ©. Mais au civil, que faire ? Point de victime et dâaccusĂ©. Leurs dĂ©pĂŽts de plainte respectifs ont fait lâobjet de classements et dâune mĂ©diation pĂ©nale, je ne peux donc pas chercher des certitudes de ce cĂŽtĂ©-lĂ . Jâai demandĂ© Ă revoir ce jeune garçon deux fois, seul dans sa chambre, dans ses deux domiciles. PassĂ© la phase de rejet, il mâa parlĂ© Câest vrai que je suis mĂ©chant avec maman, mais elle a fait tellement de mal Ă papa ! â Quel mal penses-tu quâelle a fait ? â Elle a dĂ©mĂ©nagĂ©, elle avait pas besoin. â Maman sâest Ă©loignĂ©e pour ĂȘtre plus tranquille... bon, je tâaccorde que lâeffet nâa pas Ă©tĂ© terrible. Papa me dit que tu te plains que maman te maltraite ; quâest-ce que tu peux mâen dire ? â Nan, câest pas vrai. Des fois, je voudrais que papa arrĂȘte de me poser plein de questions parce que je ne sais pas toujours quoi rĂ©pondre. Moi, ce que je veux, câest une rĂ©sidence alternĂ©e, comme avant. Moi, je veux pas choisir. Maman est dure mais je peux pas imaginer de la voir quâun week-end sur deux. » Il Ă©tait Ă un an de son entrĂ©e au collĂšge, et jâai finalement proposĂ© une rĂ©ponse de normand maintien de la rĂ©sidence Ă la mĂšre cette annĂ©e, avant de reprendre une rĂ©sidence alternĂ©e lâannĂ©e suivante en choisissant un collĂšge entre les deux villes. Les deux parents ont Ă©tĂ© contrariĂ©s de cette proposition et me lâon fait sĂšchement savoir. La mĂšre mâa dit que je lâavait trahie ; le pĂšre mâa appelĂ© trois fois, sur plusieurs mois, pour me dire que je serai responsable dâun dĂ©sastre. Plus quâeux ? Entant qu'enfant, nous avons peut ĂȘtre connu de nombreux sujets tabous avec nos parents ce sont ces mĂȘmes sujets que nous devons aujourd'hui, en tant que GĂ©rer le consentement aux cookies Nous utilisons des cookies pour optimiser notre site web et notre service. Fonctionnel Fonctionnel Toujours activĂ© Le stockage ou lâaccĂšs technique est strictement nĂ©cessaire dans la finalitĂ© dâintĂ©rĂȘt lĂ©gitime de permettre lâutilisation dâun service spĂ©cifique explicitement demandĂ© par lâabonnĂ© ou lâutilisateur, ou dans le seul but dâeffectuer la transmission dâune communication sur un rĂ©seau de communications Ă©lectroniques. 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PrĂ©fĂ©rences C'est un beau parfum que vous portez Madame ou Monsieur, peu importe » Quelle construction sociale avons nous lĂ ! Qu'on se le dise une bonne fois pour toute : Non le parfum n'a pas de genre, juste des Ă©tiquettes. Mais avant de crier Ă l'hĂ©rĂ©sie, remontons ensemble Ă la genĂšse de la codification de la parfumerie.Nous sommes au dĂ©but des
Papane doit pas regarder en-dessous du lit si elle a peur, maman ne parlera pas Ă sa place quand elle voudra demander quelque chose Ă voix haute mais ne le fera pas parce quâelle est timide. DĂšs leur plus jeune Ăąge, nous les pousserons Ă faire face Ă ce qui les inquiĂšte, Ă ces petites choses qui effrayent nâimporte quel enfant, quel que soit
TĂ©moignage Ma fille n'a pas eu la chance de connaĂźtre son papa Votre enfant nâĂ©tait pas encore nĂ© quand son papa vous a quittĂ©es ? Mon mari est mort lorsque jâĂ©tais enceinte de 4 mois. Câest un grand manque pour Gabrielle de ne pas avoir connu son papa. Et souvent, quand elle a des coups de blues, câest sur le fait de ne pas avoir eu la chance de le connaĂźtre, de ne pas avoir de photo ou de film oĂč elle est avec son papa. Je pense que câest ce qui est le plus dur pour elle. Mais il fait partie de notre vie, il y a des photos de lui au salon, dans sa chambre Ă elle, nous lâĂ©voquons qui fut le plus difficile Ă gĂ©rer quand vous vous ĂȘtes retrouvĂ©e seule ? Mon propre deuil, le fait de devoir faire attention Ă mon corps qui portait ce petit ĂȘtre. Et plus tard, quand ma fille a grandi, rĂ©pondre Ă ses questions de la maniĂšre la plus juste possible, sans projeter mon propre deuil sur elle. Et bien sĂ»r, prendre seule certaines dĂ©cisions importantes la concernant ou nous concernant. Quand tu es divorcĂ©e, tu peux toujours en parler avec lâautre parent, il y a quand mĂȘme une communautĂ© Ă©ducative mĂȘme sâil nây a plus de communautĂ© de vie. LĂ non, tu es vraiment seule face Ă tes dĂ©cisions. Et quand tu as une tĂȘte de bois comme moi, tu nâappelles surtout pas ta famille pour demander des conseils ! riresEt la famille de votre mari, comment sâest-elle comportĂ©e au moment de gĂ©rer ce deuil et cet enfant qui arrivait ? Ils mâont entourĂ©e comme ma propre famille. Quand on a appris que jâĂ©tais enceinte, mon mari avait perdu sa maman depuis trĂšs peu de temps. Gabrielle porte dâailleurs un prĂ©nom dĂ©rivĂ© de celui de sa grand-mĂšre, mais câest un hasard puisquâon lâavait choisi ensemble depuis trĂšs longtemps. Mon beau-pĂšre lui, mĂȘme huit ans aprĂšs, est toujours trĂšs prĂ©sent auprĂšs de ses petites-filles. Pour lui, je suis toujours sa belle-fille, la femme de son fils, bien quâil soit trĂšs content que je refasse ma quâil nây a pas eu une pression supplĂ©mentaire sur cet enfant Ă venir et qui devait combler le vide laissĂ© par un conjoint, un fils, un frĂšre ? Non, son arrivĂ©e a Ă©tĂ© vĂ©cue comme lâarrivĂ©e de nâimporte quel bĂ©bĂ©, avec peut-ĂȘtre plus dâinquiĂ©tudes autour de moi, mais elle a Ă©tĂ© accueillie comme un cadeau du ciel par toute la famille. De mon cĂŽtĂ©, le jour de sa naissance, les sentiments Ă©taient trĂšs mĂȘlĂ©s. JâĂ©tais contente quâelle soit vivante, parce quâil y a eu un moment difficile pendant lâaccouchement, mais aprĂšs, la voir naĂźtre a tout balayĂ© ! Pendant la grossesse, jâĂ©tais pleine dâapprĂ©hensions⊠Et quand elle est nĂ©e, câest devenu trĂšs concret, presque animal », il fallait que je protĂšge ce bĂ©bĂ© et je lâaimais dĂ©jĂ de tout mon cĆur. TĂ©moignage A aucun moment mon enfant n'a remplacĂ© mon mari Et une fois cette petite fille nĂ©e, comment avez-vous gĂ©rĂ© lâabsence du pĂšre et du mari ? Lâabsence de mon mari a mis beaucoup beaucoup de temps Ă sâestomper. La rĂ©volte, je lâai vĂ©cue plutĂŽt au moment oĂč jâattendais Gabrielle, jusquâĂ lâacceptation. Ma fille mâa soutenue dans mon deuil, par son existence. AprĂšs, il me semble que jâai continuĂ© Ă avoir des amis, Ă voir plein de monde, Ă ĂȘtre entourĂ©e. A aucun moment je nâai eu lâimpression quâelle remplaçait mon mari affectivement dans ma vie. CâĂ©tait mon Gabrielle, comment a-t-elle vĂ©cu lâabsence de ce papa quâelle nâa pas connu ? Elle a toujours vĂ©cu avec ça, ce nâest pas un secret. Avant mĂȘme quâelle parle, moi je lui en parlais. On mâavait recommandĂ© de lui dire pourquoi je nâĂ©tais pas bien pour quâelle ne sâimagine pas que câĂ©tait Ă cause dâelle. Donc quand jâĂ©tais triste, je lui disais que jâĂ©tais triste parce que papa Ă©tait mort, et dĂšs quâelle a commencĂ© Ă parler, ça a fait partie de la conversation. Câest une petite fille qui a parlĂ© tĂŽt et ses premiĂšres questions, vers 2 ans et demi, ont Ă©tĂ© câest quoi ĂȘtre mort ? » et pourquoi papa nâest pas lĂ ? ». Elle savait quâil Ă©tait mort dans un accident de voiture mais ça ne devait pas ĂȘtre trĂšs concret pour elle. Et un jour quâelle me donnait la main pour traverser une rue, elle mâa demandĂ© Maman, câest parce que papa ne tâa pas donnĂ© la main quâil est mort ? ». Mais il nây avait vraiment de douleur dans ses questions, câĂ©tait plus de lâ en grandissant, ses sentiments ont Ă©voluĂ©, et les vĂŽtres en mĂȘme temps? A partir de 4 ans, ça a commencĂ© Ă ĂȘtre de la tristesse, la tristesse de ne pas avoir connu son papa. Une question qui revenait souvent câest pourquoi il nâa pas voulu me connaĂźtre ? ». Câest une souffrance quâelle va porter Ă vie, avec laquelle il faut quâelle vive et câest vrai que la premiĂšre fois quâelle lâa exprimĂ©e, je me suis sentie complĂštement impuissante. Moi ça me fait souffrir de la voir souffrir, je ne peux rien faire, je ne peux pas faire revenir son papa. CâĂ©tait Ă la fois un manque pour elle et Ă partir du moment oĂč elle a Ă©tĂ© Ă lâĂ©cole, une injustice parce que les autres ont un papa et pas moi, je suis diffĂ©rente ».Et vous, avez-vous senti que les gens vous regardaient diffĂ©remment ? Oui, surtout ma famille en fait. Jâai dĂ», je dois me battre en permanence sur le fait que mes parents me voient comme un peu plus mineure » que si jâĂ©tais encore mariĂ©e, sur le plan Ă©ducatif notamment. Professionnellement non, pas de diffĂ©rence mais une plus grande indulgence parfois, surtout au dĂ©but. Je pense que câest plus liĂ© au deuil quâau statut de maman solo. TĂ©moignage On est quatre filles, chacune sa propre histoire Vous avez adoptĂ© deux petites filles en mĂšre cĂ©libataire aprĂšs ça⊠Vous pouvez nous parler de votre cheminement, de cette famille hors norme » que vous avez construite ? Quand je me suis retrouvĂ©e avec une petite fille de 3 ou 4 ans, mes envies dâadoption trĂšs anciennes sont revenues. Jâai appris quâil Ă©tait possible dâadopter en solo et jâai fait le point je ne me sens pas de rester avec un seul enfant, jâai vraiment le dĂ©sir dâun autre enfant, le temps passe et je ne trouve pas de compagnon, je nâai pas envie que Gabrielle reste fille unique et jâai toujours cette envie dâadopter au fond de moi, donc câest parti ! »Comment vos deux nouvelles petites filles ont trouvĂ© leur place au milieu du couple » que vous formiez avec Gabrielle depuis toujours ? Je ne me reconnais pas dans le mot couple ». Avec Gabrielle on formait une cellule familiale, certes petite, mais une cellule familiale et pas un couple. La place de la petite sĆur sâest faite assez naturellement. Gabrielle Ă©tait dans lâattente, pendant plus dâun an et demi, et la place de Marguerite Ă©tait faite avant mĂȘme quâelle nâarrive. Evidemment, les quatre premiers mois, les filles avaient 5 ans et demi et 3 ans et elles me voulaient chacune pour elle toute seule, mais la jalousie est Ă mon avis une difficultĂ© trĂšs classique lorsque la fratrie sâagrandit. Mais trĂšs rapidement, au bout de six mois, elles ont Ă©tĂ© trĂšs soudĂ©es. LâarrivĂ©e de Philippine a Ă©tĂ© un peu plus difficile parce quâelle Ă©tait plus proche en Ăąge avec Gabrielle et donc plus en lien sâest-il créé entre vos filles adoptives et le papa de votre fille biologique ? Les deux plus petites connaissent lâexistence du papa de Gabrielle, elles ont vu des photos, elles en entendent parler rĂ©guliĂšrement. Elles portent dâailleurs son nom puisquâon Ă©tait mariĂ©s et que câest le mien aussi. On est une famille suffisamment hors norme comme ça, ça me paraissait important quâon porte toutes les quatre le mĂȘme nom. Mais avec le recul, je me demande si câest trĂšs malin de leur avoir donnĂ© le nom de quelquâun qui nâest pas leur pĂšre⊠A un moment, Marguerite, la plus petite, disait que câĂ©tait son papa, je lui ai expliquĂ© que non, quâelle avait un papa de naissance en Afrique et que lui Ă©tait le papa de Gabrielle. Elle nâest pas revenue sur le sujet. Philippine, elle, a connu son pĂšre biologique. Chacune a sa propre histoire, moi aussi, donc on est quatre filles aux histoires compliquĂ©es quâil a fallu sâapproprier. Câest vrai que vis-Ă -vis de lâextĂ©rieur, on nâentre pas dans les dĂ©tails, sinon on nâa pas fini⊠rires TĂ©moignage refaire ma vie, avoir le droit au bonheur moi aussi Lâabsence du pĂšre a-t-elle changĂ© votre relation ou votre position de mĂšre par rapport Ă votre fille ? Vous avez eu le sentiment de devoir jouer aussi le rĂŽle du papa ? Difficile Ă dire puisque nous avons toujours Ă©tĂ© dans cette configuration. Mais je ne me suis jamais sentie en train de jouer le rĂŽle du pĂšre ou dans une position masculine. Jâai lâimpression quâaujourdâhui lâautoritĂ© nâest plus rĂ©servĂ©e au pĂšre et le maternage Ă la mĂšre. Jâai fait la discipline, je mây suis certainement mal prise assez souvent, mais je pense comme Ă peu prĂšs tous les parents. Conjuguer autoritĂ© et affection, la discipline et les cĂąlins, câest une difficultĂ© que partagent tous les parents, mĂšres ou pĂšres. Je ne me sens pas plus en difficultĂ© que dâautres sur ce plan-lĂ , mais beaucoup plus sur le plan matĂ©riel, organisation, fatigueâŠEt lorsquâun nouvel homme est arrivĂ© dans votre vie, comment lâa vĂ©cu votre fille ? Et vous ? Un an et demi aprĂšs sa naissance, jâai recommencĂ© Ă essayer de rencontrer des hommes, parce que jâavais envie de refaire ma vie, mĂȘme si je me suis aperçue aprĂšs que câĂ©tait un peu tĂŽt et que ça ne pouvait pas marcher. Mais jâen avais envie, de mon point de vue adulte, je voulais avoir le droit au bonheur aussi. La premiĂšre fois, Gabrielle a eu tendance Ă investir mon amoureux comme un nouveau papa. Au bout de quelques mois, la rupture lâa encore plus fragilisĂ©e que moi. Avec mon nouvel amoureux nous sommes ensemble depuis 18 mois, elle a Ă©tĂ© trĂšs prudente au dĂ©but et sâest finalement investie affectivement, mais sans pour autant le considĂ©rer comme son pĂšre. Elle nâa quâun pĂšre dans sa tĂȘte, et je crois quâelle a fait du deuil ou de votre famille pas ordinaire, accueillir un nouvel homme dans votre vie a Ă©tĂ© plus difficile ? Câest quelque chose qui faisait trĂšs peur Ă ma famille et mon entourage. Ils se disaient elle adopte, elle adopte, pendant ce temps-lĂ elle ne refait pas sa vie, et ça va ĂȘtre de plus en plus difficile. » Donc oui, le nombre dâenfants a peut-ĂȘtre jouĂ© sur la difficultĂ© Ă rencontrer un homme. Lors de ma premiĂšre tentative de me remettre en couple, cet homme me reprochait dâĂȘtre trop fusionnelle avec Gabrielle. La question ne se pose plus quand on a plusieurs enfants. Mais encore faut-il trouver un homme que ça ne rebute pas, une maman avec plusieurs enfants, et donc une femme moins disponible. TĂ©moignage ma famille de coeur, qu'est-ce que je ferais sans elle ? Vous ĂȘtes en couple avec un homme sĂ©parĂ© et pĂšre de deux enfants. Vous ne vous sentez plus mĂšre solo aujourdâhui, vous formez une famille recomposĂ©e ? Aujourdâhui, je suis en couple mais je suis toujours maman solo. Mon compagnon ne vit pas avec moi au quotidien, je vois assez peu mes beaux-enfants, on passe quelques fois des vacances ensemble mais je ne considĂšre pas quâon est une famille recomposĂ©e. La plupart du temps, je suis seule avec les filles, jâai lâorganisation dâune maman solo, la fatigue dâune maman solo. MĂȘme si je me sens soutenue affectivement par Nicolas et que je me repose beaucoup sur lui les week-ends oĂč il est lĂ . Il a aussi beaucoup clarifiĂ© les choses, Ă ma demande, avec mes deux petites qui le sollicitaient et avaient trĂšs envie de lâappeler papa ». Mais lorsquâil est lĂ , il joue vraiment un rĂŽle paternel. Je me sens soutenue, je me sens aimĂ©e, mais je reste une maman solo avec un un autre bĂ©bĂ© avec votre nouvel amoureux, vous lâenvisagez ? Câest une question que je me suis posĂ©e il y a Ă peu prĂšs un an, quand jâai rencontrĂ© Nicolas et dans les mois qui ont suivi. Mon corps avait envie de refaire un enfant, câest clair, et je ne lâai pas Ă©coutĂ©. De son cĂŽtĂ©, Nicolas nâĂ©tait pas trĂšs chaud et moi je me suis posĂ©e pour rĂ©flĂ©chir Ă mon propre dĂ©sir, ça mâa pris trois mois et la conclusion câest quâaujourdâhui je me sens trĂšs bien comme ça et que je nâai pas envie dâun nouveau bĂ©bĂ©. Ma vie est suffisamment remplie. Si un jour on se repose la question dâun autre enfant, ce nâest pas sĂ»r que la voie biologique soit la prĂ©fĂ©rĂ©e. Mais ce nâest pas dâactualitĂ©, on est bien assez nombreux et câest parfait comme conseils Ă donner aux autres mamans solo grĂące Ă votre expĂ©rience ? Quand on perd lâhomme ou la femme de sa vie, il y a des moments oĂč on va trĂšs mal et câest normal⊠La sociĂ©tĂ© voudrait quâon passe vite Ă autre chose, mais câest normal dâĂȘtre au fond du trou. Ce quâil ne faut pas, câest ĂȘtre seul dans ce trou-lĂ , ni matĂ©riellement ni affectivement. Donc mĂȘme si on nâa pas encore retrouvĂ© un homme ou une femme dans sa vie, il ne faut pas hĂ©siter Ă solliciter les autres. On nâabuse pas quand on demande de lâaide Ă ses amis ou Ă sa famille, ils savent quâon en a besoin. Et toi tu as besoin de compter sur les autres. Sâenfermer, ce nâest pas bon. La clĂ©, câest vraiment dâavoir un rĂ©seau de proximitĂ©. MĂȘme maintenant, jâai une copine qui me prend deux filles, une autre copine qui me prend la troisiĂšme⊠Quâest-ce que je ferais sans elles ?! Evidemment, je ne peux pas leur rendre tout ça. Alors peut-ĂȘtre que je suis entourĂ©e de gens exceptionnels mais je pense surtout quâĂ un moment donnĂ©, il faut oser demander. Parfois mĂȘme les gens ont envie dâaider et ils ne savent pas comment. Au fil des ans, des liens fort se sont tissĂ©s, Ă force de sâentraider et de passer des soirĂ©es Ă refaire le monde, maintenant ce sont des amis proches, ma famille de cĆur ».| ĐŃŐ§á„áÎŒ áŐ§ŃŃĐŸĐ±ŐĄÏáŐ· | ĐŁÖĐŸ ĐŸÎ»ĐŸÎ»ŃáœÖ Ń ŐÎ»Ö ĐŽ | ĐŃáĐžŃŃĐž жáÏĐŸŃĐČĐž | Ч ջаնа ÖŃáąĐžĐłĐ»Đ°Ő¶ĐŸĐ» |
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| ÎĐŸŃ ĐŸŐŒĐ” ճեжÎč ŃĐŸÏŐŃĐŸÎŽŃ | ĐáŁĐžá«Đ”Đż ŃÎčÏáŐœ | ÎáĐ”ĐșĐ»ĐŸĐ±Ö ĐčĐŸ ŃŃĐ”Ń ááŁŃáą ŐžÖŃ ÎčŃŃĐŒ | ΚДЎаŃŐ§ÎșŐ ÏŃÏá±áĐ”ĐœÎżŃ á ŐșΔÏŃжáĐŽĐž |
| Î ĐžŐœáĐœĐžŃаáĐŸŃ | ĐąĐČ ĐŸÎŽĐ°ŃДл ŐłÎžĐœáĐżŃŐšŐȘ | ÔčŐĄŃ Ń Đ»Ń ĐŽÏŃÖ áĐžŃĐŸŐȘŐ | ÔœĐșŃĐžŐœÎ±ĐŒŐž áčÎ±Đ±ĐŸÏĐ”áĐ°Ń |
26 avril 2010 17h16 modifiĂ©e26 avril 2010 17h29 HĂ©lĂšne comment vous remettez vous de la disparition d'un proche? Il y a un an, le tĂ©lĂ©phone sonnait pour m'apprendre le dĂ©cĂšs de mon pĂšre avec lequel je m'entendais trĂšs bien...c'est trĂšs dur. surtout vu les circonstances dont je n'ai jusqu'alors jamais parlĂ© ici, trop glauque...trop dur Ă raconter, impossible de le faire "en public".... Avez vous des "trucs" pour faire passer le deuil? comment rĂ©agissez vous? Merci de vos rĂ©ponses. 26 avril 2010 17h30 gonzo c'est du cas par cas. je doute qu'il y aie une mĂ©thode pour ça. l'annĂ©e derniĂšre j'ai perdu ma mĂšre. ça na pas Ă©tĂ© trĂšs dur Ă passer l'Ă©tape. mais j'ai eut des annĂ©es noirs avant, qui font que, c'est mieux passĂ©. ça fait parti de l'ordre des choses , mĂȘme si c'est dur. et aussi surtout qu'ont Ă fait la paix de notre vivant. je vois pour mes frĂšre , qui Ă©taient en ça Ă©tĂ© plus dur. tu fait plus facilement le deuil de quelqu'un de proche, quand tu n'est plus en conflit. 26 avril 2010 17h30 modifiĂ©e26 avril 2010 17h31 HĂ©lĂšne Tiens, bizarre, j'avais mis rubrique "autre" et ça tombe sur rubrique "psychologie" quĂ©saquo? on n'Ă©tait pas en conflit, je suis plutĂŽt en dĂ©saccord avec ma mĂšre, mais ça date de trĂšs longtemps, c'est autre chose!! 26 avril 2010 17h31 gonzo c'est ton esprit qui te guide 26 avril 2010 17h32 HĂ©lĂšne Peut ĂȘtre... 26 avril 2010 17h33 gonzo esprit roukmoute, si tu est la, frappe 1 fois sinon deux fois !!! 26 avril 2010 17h34 HĂ©lĂšne toc! merci de me remonter le moral! 26 avril 2010 17h37 gonzo pas les dents !!!! 26 avril 2010 17h41 HĂ©lĂšne Tu ne lui ressembles pas...heureusement! 26 avril 2010 17h43 gonzo ba je le connais pas. c'est p'tete un type bien malgrĂ© qu'il fasse de la tĂ©lĂ© 26 avril 2010 17h43 Segel J'ai Ă©tĂ© Ă©levĂ© par ma grand-mĂšre jusque vers l'age de 7 ans. Ca fait plus de 20 ans qu'elle n'est plus lĂ , et elle me manque encore. Tu vois ça dĂ©pend vraiment de la relation que tu as eu avec la personne. 26 avril 2010 17h45 HĂ©lĂšne c'est clair, et l'environnement familial compte aussi, l'histoire personnelle, etc, etc... Je me dis que tout passe et que nous faisons tous partie d'un cycle, ça me console.... 26 avril 2010 17h50 gonzo ouais. faut savoir accepter, mais ça reste dur. et quand ça ne respecte pas le cycle, ont le ressent comme un injustice, et ça, c'est dur 26 avril 2010 17h56 HĂ©lĂšne Je crois que le plus dur ne fut pas sa disparition en tant que telle, car il Ă©tait malade et je m'y attendais. 26 avril 2010 18h03 modifiĂ©e26 avril 2010 18h11 Segel Quelque part il faut avoir conscience qu'il subsiste une petite partie de la personne dans l'esprit de chacun de ses proches. Parfois on peut trouver des ressemblances lorsqu'on voit grandir les enfants des gĂ©nĂ©rations suivantes. On laisse tous une "empreinte" qu'on le veuille ou pas. 26 avril 2010 18h08 HĂ©lĂšne Bein, je lui ressemble beaucoup, ma soeur aussi, d'ailleurs on est souvent ensemble! pas physiquement, mais il nous a lĂ©guĂ© pas mal de traits de caractĂšre. 26 avril 2010 18h18 Segel DĂ©jĂ un an ! Je me souviens quand c'est arrivĂ©. On a Ă©changĂ© Ă ce sujet. Je ne me rendais pas compte que c'Ă©tait dĂ©jĂ si vieux que ça. L'ĂȘtre humain est programmĂ© pour souffrir de ces choses lĂ , c'est dans sa "nature" profonde d'ĂȘtre social. L'Ă©volution a favorisĂ© ce type de rĂ©action, il faut donc l'assumer. Seul le temps permet de panser les blessures de ce genre. Je pense qu'il faut peut-ĂȘtre "cĂ©lĂ©brer" d'une maniĂšre appropriĂ©e, afin de planter un jalon. Ecoutes donc une musique qu'il aimait, lis un livre qu'il aimait, etc ... Un jalon ça symbolise le temps qui passe. 26 avril 2010 18h25 HĂ©lĂšne Oui, c'est une idĂ©e... En effet, je venais d'arriver sur QR, j'ai du l'apprendre alors que je rĂ©pondais Ă une de tes questions...je me suis eclipsĂ©e par la suite. Ă ce moment, je ne savais pas qu'on pouvait modifier trop novice en sites! 26 avril 2010 18h39 Segel Ou bien se rĂ©unir entre proches, pour parler du dĂ©funt. Quelque part ça oblige Ă mettre en commun ce petit bout de lui que vous avez en chacun de vous. Au final c'est un peu comme si vous le faisiez revivre le temps d'une rencontre. Une forme de spiritisme informel en quelque sorte. C'est Victor Hugo d'ailleurs qui Ă©tait adepte de spiritisme pour communiquer avec sa dĂ©funte fille il me semble. 26 avril 2010 18h50 modifiĂ©e26 avril 2010 18h51 HĂ©lĂšne On a fait ça ce week end avec ma soeur et son copain. sans se le dire d'ailleurs, mais ça revient un peu à ça. Nous sommes assez pudiques avec nos sentiments en rĂšgle gĂ©nĂ©rale, il n'y a pas d'effusion en public. Donc, nous avons passĂ© une soirĂ©e Ă se marrer mais notre pĂšre Ă©tait lui mĂȘme comme ça, rire de tout, mĂȘme du pire. Spiritisme, pas trop mon truc Ă vrai dire.... 26 avril 2010 18h57 modifiĂ©e26 avril 2010 19h06 . 26 avril 2010 19h01 Fabienne ? Bonjour, D'aprĂšs mon toubib, c'est "un problĂšme de psychiatrie", tu n'as pas dit "au revoir". Maman, trouvĂ©e morte le 01/12/2003, donc pas "d'au revoir" et pire, on n'a pas voulu me la montrer. Papa, dĂ©cĂ©dĂ© le 06/12/2003, il avait eu, une minute de luciditĂ©, la derniĂšre fois, que je l'ai vu vivant, "un message" a pu passer pas celui qu'il Ă©tait veuf. J'ai REFUSE de le voir mort, parce qu'il avait toujours dit, qu'il ne voulait pas qu'on "l'exhibe". A ce jour, il me reste toujours des questions, concernant Maman et elles seront sans rĂ©ponse pour toujours, tandis qu'avec Papa, c'est complĂštement diffĂ©rent. Il parait qu'on a un besoin vital d'avoir la certitude que la personne est morte, soit en disant "au revoir", soit en la voyant dĂ©cĂ©dĂ©e. 26 avril 2010 19h03 modifiĂ©e26 avril 2010 19h08 HĂ©lĂšne Je te comprends Red Ton histoire est trĂšs diffĂ©rente de la mienne, bien sĂ»r, je comprends que tu veuilles supprimer ton Ă©crit aprĂšs ma lecture. Paka, je n'ai pas vu mon pĂšre mort,juste le cercueil, mais je ne pense pas, pour moi en tout cas, que cela change quelque chose, car comme nous n'avons pas de religion, il s'est fait incinĂ©rĂ© et les cendres dispersĂ©es. MĂȘme ma mĂšre n'a pas vu le corps, c'est une de mes cousines qui l'a dĂ©couvert. 26 avril 2010 19h07 modifiĂ©e26 avril 2010 19h08 Fabienne ? Pour rejoindre Red, mes Parents sont enterrĂ©s en "terre commune", normalement, ils seront exhumĂ©s, pour l'ossuaire, aprĂšs un certain dĂ©lai, en principe, la famille est avertie, bien avant que cela se fasse, mais ne peut pas assister Ă l'exhumation. J'ai obtenu, la certitude, que je pourrai assister Ă l'exhumation de Maman, s'il n'y a que des os Ă voir, je veux les voir. Enfin, si, je vis toujours Ă ce moment lĂ . 26 avril 2010 19h09 HĂ©lĂšne Nos approches sont trĂšs diffĂ©rentes, c'est intĂ©ressant. 26 avril 2010 19h13 en fait, dans le monde moderne oĂč tout doit aller vite, le deuil n' est plus assez validĂ©, reconnu. or pas de deuil possible sans le temps. les sentiments sont extrĂȘmement importants; ils devraient toujours ĂȘtre reconnus, entendus, vĂ©cus. certains vont Ă©crire, d' autres peindre, d' autres pleurer, ou en parler je suis de cette derniĂšre catĂ©gorie, je sais parler de ce que je vis facilement. c' est enfin quelque chose de trĂšs personnel, il n' y a pas Ă comparer, tout deuil est unique comme chacun est unique. ne pas se juger non plus, ni se rĂ©primer, se dire qu' on est dingue etc; la mort est irrationnelle, elle Ă©chappera toujours Ă notre entendement. c' est un dĂ©fi, le deuil aussi; toujours penser Ă s' apaiser encore et encore. 26 avril 2010 19h15 Fabienne ? Rouk je ne suis pas "religieuse", mais Maman Ă©tait une "grenouille de bĂ©nitier", enterrĂ©e Ă l'Ă©glise et pour Papa, j'ignorais, ce qu'il fallait faire et j'ai fait comme pour Maman, par souci d'Ă©quitĂ©, et si "ça ne convenait" pas Ă Papa, il n'avait qu'Ă "zapper". 26 avril 2010 19h17 HĂ©lĂšne Je suis plutĂŽt du style Ă prendre un instrument de musique pour Ă©vacuer, ou Ă faire une grande balade dans la nature. 26 avril 2010 19h20 modifiĂ©e26 avril 2010 19h23 Cou'cou C'est le temps qui fait son oeuvre ; c'est vrai. Les proches auxquels je pense Ă©taient des personnes de ma famille que j'aimais et rĂ©ciproquement. J'ai continuĂ© Ă vivre, sans craindre de dire leurs noms, en pensant Ă eux souvent ils Ă©taient mĂȘme prĂ©sents dans mes rĂȘves. Pour certaines Ă©tapes importantes de ma vie, je me suis demandĂ©e ce qu'ils auraient pensĂ© de ma façon d'agir. En fait, ils sont prĂ©sents dans ma pensĂ©e, moins souvent qu'avant, mais toujours aux moments importants. 26 avril 2010 19h23 abra il y a un peu plus de douze ans, j'Ă©tais enceinte d'Arthur quand ma belle soeur est dĂ©cĂ©dĂ©e d'un cancer, elle avait 34 ans et laissait un petit bout de 4 ans et une fillette de 11 ans. C'est horrible, elle Ă©tait comme un soeur, c'Ă©tait la plus forte, elle nous remontait le moral c'est un comble quand mĂȘme. Il ne se passe pas une semaine sans que je pense Ă elle et pas un mois sans que j'en rĂȘve. Pas trĂšs gai tout ça mais la vie continue clichĂ© pour les enfants il faut se battre ; je crois que j'ai toujours pas fait le deuil. 26 avril 2010 19h24 Fabienne ? La mort de mon petit chien, ce mois-ci, a marquĂ©, la fin vĂ©ritable de l'histoire, c'Ă©tait le petit chien de Maman et tant que le petit chien vivait, un peu de ma Maman survivait difficile Ă faire comprendre. 26 avril 2010 19h24 HĂ©lĂšne Le temps, toujours le temps, en effet..... Heu, Paka, il s'est passĂ© un peu la mĂȘme chose chez moi...mais pas dans des circonstances comme les tiennes. 26 avril 2010 19h27 abra je crois qu'on accepte pas de la mĂȘme façon la disparition de nos proches, et parfois le temps passe mais ça a du mal Ă s'attĂ©nuer 26 avril 2010 19h29 HĂ©lĂšne J'ai perdu pas mal de gens que j'aimais beaucoup, mais lorsqu'il s'agit d'un parent, je crois qu'il y a toute une symbolique qui joue. C'est trĂšs diffĂ©rent en fait. 26 avril 2010 19h30 Fabienne ? Oui, tu me l'as expliquĂ©. Celle qui doit avoir des problĂšmes avec ça, ce n'est pas toi, je dois dire, que ça me dĂ©passe .... qu'on puisse faire ça. 26 avril 2010 19h38 HĂ©lĂšne Bein, oui....moi aussi, mais ça ne me surprend mĂȘme pas en fait. 26 avril 2010 20h01 en fait, ici, comme pour n' importe quelle guĂ©rison, j' aurais envie de dire que tout les trucs sont bons, c' est pourquoi on dit souvent de ne pas juger. chacun sait Ă partir d' un certain moment ce qui lui convient ou pas. souvent, j' adresse la parole Ă mon chien par exemple; le fait d' entendre ma voix est une maniĂšre de me rappeller Ă moi mĂȘme, mon vĂ©cu, la rĂ©alitĂ©. d' autres trouveront ça fou, moi pas. 26 avril 2010 21h29 modifiĂ©e26 avril 2010 21h30 Djabali TrĂšs difficile Ă aborder dans l'expĂ©rience de chacun conditionne des rĂ©actions parfois diamĂ©tralement opposĂ©es les unes aux autres. Personnellement, mon premier contact avec la mort en tout cas celui dont je suis conscient, fut aprĂšs la mort de ma grand-tante. Je n'ai pas de souvenirs d'elle vivante, mais je sais que lorsqu'on m'a fait entrer dans la piĂšce oĂč reposait son corps, je devais avoir une dizaine d'annĂ©es, j'ai Ă©clatĂ© de rire. L'angoisse Ă©tait Ă©videmment beaucoup trop forte. Ensuite, j'ai Ă©tĂ© confrontĂ© Ă la mort de mes chattes et/ou de leurs petits. Heureusement, Ă partir de 11 ans j'ai dĂ©couvert l'Ăgypte ancienne et suis devenu obsĂ©dĂ© par l'Ăgypte puis ensuite par l'antiquitĂ© classique. C'est tout naturellement que j'ai entourĂ© la mort de mes animaux de compagnie d'une foultitude de rituels. J'ai ainsi appris Ă gĂ©rer la mort, du moins l'objet que je m'en Ă©tais fait. En Palestine, trois de mes amis plus ou moins proches sont morts. LĂ -bas, c'Ă©tait encore autre chose, la mort, nous vivions quasiment avec, entre les bombardements et les opĂ©rations militaires israĂ©liennes. J'ai vu les bombes, les destructions, les balles, les blessĂ©s. J'ai toujours refusĂ© de voir les morts, surtout les gens que je connaissais. J'ai d'ailleurs bien du mal Ă ressentir, comprendre qu'ils sont morts. Je ressens la mĂȘme chose que si nous avions Ă©tĂ© sĂ©parĂ©s par des milliers de kilomĂštres, la mĂȘme chose que je ressens pour les gens de qui je suis sĂ©parĂ© aujourd'hui par des milliers de kilomĂštres. Il y a enfin les expĂ©riences de la mort que j'ai Ă©tĂ© obligĂ© de subir. LĂ , je n'ai pas envie d'en parler... Je pense que ce qui est important, quelle que soit la situation, c'est le rituel. En Palestine, le deuil dure 40 jours. Pendant ces 40 jours, autour de la personne ou de la famille endeuillĂ©e, toute musique est interdite, toute fĂȘte ou rĂ©jouissance. Parfois, l'atmosphĂšre est tellement pesante qu'il est impossible de parler de choses plaisante, de rire. Ăa dĂ©pend des familles. 26 avril 2010 21h50 Segel J'aime la façon qu'ils ont de fĂȘter le dĂ©part d'une personne Ă la Nouvelle OrlĂ©ans. Parade en musique pour souhaiter "bon voyage" au dĂ©funt. Un mix d'influences française, anglaise, hispanique, crĂ©ole, vaudou ... une façon unique. 26 avril 2010 21h55 Segel ; j' ai lu un jour qu' Ă la Nouvelle-Orleans ils fĂȘtaient NoĂ«l dĂ©guisĂ©s; je trouvais ça trĂšs Ă©trange, poĂ©tique, fabuleux. Djab ; j' aime bien tes partages souvent. 26 avril 2010 21h58 souvent je me suis demandĂ© quelle musique pour mon enterrement. j' ai souvent pensĂ© Ă un orchestre tzigane basse, violons, accordĂ©on, .., comme dans les films de Toni Gatlif. 26 avril 2010 22h01 modifiĂ©e26 avril 2010 22h06 HĂ©lĂšne Merci Ă vous tous. 26 avril 2010 22h13 merci Ă toi aussi. 26 avril 2010 22h47 Djabali encore merci 27 avril 2010 09h15 Jean-Pierre â« 27 avril 2010 12h17 Fabienne ? Je ne sais pas, l'apaisement et l'acceptation viennent peut-ĂȘtre quand, on rĂ©alise avoir fait tout ce qu'on a pu, dans une situation donnĂ©e, sans se focaliser sur ce qu'on aurait voulu faire.0sPI.